INFRASTRUCTURE
Attention aux mythes de l'open source
Laurent Lachal, analyste du cabinet Ovum, met en garde les administrations contre les écueils du choix de l'open source basé sur de mauvais critères.  (16/04/2004)
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Dossier Logiciels libres / Open source
Après deux études menées par le Yankee Group et la société britannique mi2g, mettant en évidence les "faiblesses" de Linux en matière de coût et de sécurité, l'heure est à la prudence lorsqu'il s'agit d'adopter des solutions open source. Dans un récent rapport, Laurent Lachal, analyste du cabinet Ovum, s'attache pour sa part à démystifier les avantages et inconvénients pris en compte par les administrations lorsqu'elles mènent une réflexion sur l'open source.

D'une part, open source ne veut pas dire gratuit; il y a un "coût qui peut même être plus important qu'une solution propriétaire", déclare-t-il. Il s'agit des frais d'intégration, de formation, d'administration et éventuellement de migration mais aussi des coûts cachés comme les relations avec les fournisseurs. Il faut "être pragmatique au niveau du coût car d'autres critères non quantifiables entrent en jeu, notamment la confiance sur le long terme", précise Laurent Lachal.

Comme pour une solution propriétaire, des économies d'échelle se réalisent au fur et à mesure de son déploiement et même si la solution open source est plus onéreuse qu'une solution propriétaire, il ne faut pas s'arrêter à ce seul critère.

L'accès au code source est le deuxième mythe dénoncé par Laurent Lachal. Car, si celui-ci est mis à la disposition du client, "l'administration ne dispose pas forcément du temps ou des compétences nécessaires pour exploiter cet avantage à sa pleine mesure", note l'analyste. De même que le support proposé par la communauté open source n'est pas un support orchestré par des professionnels, il y a donc des problèmes de compétences, de réactivité et de cohérence.

Quant aux licences open source, il faut également bien peser les alternatives avant de faire son choix car, selon Laurent Lachal, "la gestion d'une licence open source peut être aussi compliquée à gérer qu'une licence de logiciel propriétaire". Mais sous un contrat open source, "l'administration peut réutiliser ou partager le code dont elle est propriétaire faisant diminuer ainsi le coût de la solution", poursuit-il. Et si les licences BSD sont relativement adaptées à une utilisation commerciale, le modèle GPL pose des problèmes de légalité.

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L'open source est donc une alternative à considérer sérieusement, notamment dans une négociation avec Microsoft. Laurent Lachal souligne que "si l'open source n'est pas un moyen de bluffer mais une solution prise au sérieux, Microsoft a tendance à être plus flexible vis-à-vis de son offre". Une flexibilité que l'analyste conseille d'utiliser aussi bien pour faire baisser les prix que pour revoir les termes de la licence proposée. Il conclut : "les réflexions menées aujourd'hui sur l'open source permettront aux administrations d'être mieux préparées à l'avenir lors de la mise en place de solutions et d'envisager à cette occasion l'open source comme une alternative opportune".

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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