Le constructeur de moteurs hydrauliques Poclain Hydraulics s'adresse
aux marchés des engins agricoles, des travaux publics,
de la manutention et de l'industrie. Chaque moteur est constitué
en moyenne d'une centaine de pièces. Et pour chacune
d'elles, un plan a été conçu.
Que ces pièces soient fabriquées dans l'une des
deux unités de production de Poclain Hydraulics ou par
l'un de ses sous-traitants, les plans circulent très
fréquemment entre services ou sociétés,
et entre les continents.
Jusqu'à présent, les plans étaient
au format papier et ils étaient échangés
par coursier. Une demande devait être faite au service
reprographie qui éditait les plans selon la version demandée,
puis un tri avait lieu, suivi d'une série de validations.
"Nous voulions pouvoir gérer plus simplement l'ensemble
de nos plans. Il nous fallait pouvoir les mettre à disposition
des services achats, qualité et méthodes mais aussi de nos filiales.
La diffusion de nos plans était complexe car nos moteurs
sont modulaires, donc déclinables en plusieurs versions.
Nous voulions par exemple n'envoyer qu'une seule fois les plans
communs à ces versions", précise Christophe
Van Kempen, responsable CAO-PDM (Product data management) chez
Poclain Hydraulics.
Les
plans des prototypes en accès restreint |
Fin 2003, une réflexion est donc entamée et
plusieurs éditeurs consultés. C'est PTC qui
est sélectionné parmi les sociétés
en lice, au détriment notamment de l'éditeur
Océ. Il faut dire que PTC équipe déjà
en solutions CAO le constructeur de moteurs (avec Pro/Engineer
et Pro/Mechanica), même si Christophe Van Kempen se
défend qu'il y ait un lien entre les deux.
Trente jours de consulting sont alors commandés à
PTC pour mener à bien le déploiement de la solution
Windchill PDMLink. "Nous avons regardé les différentes
manières d'insérer les codes articles avec les
plans au format TIF, nous avons choisi la bonne méthodologie
et la mise en uvre a été faite avec une intervenante",
note Christophe Van Kempen.
Aujourd'hui, les plans sont générés directement par la CAO
et sont pris en charge par un workflow de validation
de bout en bout. "L'avantage par rapport à d'autres
solutions, c'est que l'on peut choisir un valideur à
la volée et que deux valideurs peuvent être mis
en parallèle", précise Christophe Van Kempen.
Pour les prototypes, les plans ne sont accessibles que par
quelques personnes, une gestion stricte des droits ayant été
mise en place pour garantir la confidentialité des
informations. Dans une filiale, par exemple, seules deux personnes
y ont accés.
La solution Windchill PDMLink a été interfacée avec PeopleSoft
afin de tenir à jour l'information produit. Autre aspect des
choses, la réplication des données, qui a lieu
chaque nuit, afin que la consultation des plans puisse se
faire dans les meilleures conditions en journée, dans
les filiales notamment, et que les coûts de communication
soient limités.
Les bénéfices ont été immédiats.
Au niveau de la qualité tout d'abord, tout le monde parlant
de la même chose au même moment, avec des plans systématiquement
à jour... En termes de réactivité également
: "du fait de l'unicité de la base de donnée pour nos
sites de production, les dessins validés des pièces sont maintenant
disponibles partout dans le monde en moins de deux jours,
alors qu'il fallait jusqu'à un mois précédemment", déclare
Christophe Van Kempen.
La solution a été favorablement adoptée
par tous ceux qui s'en servent en mode consultation, un quart
d'heure de démonstration par personne ayant été
nécessaire pour la prise en main de l'outil. Le seul
hic rencontré, lors du paramétrage : une carte réseau
intégrée, qui a posé quelques soucis, une carte séparée
a donc dû être achetée.
"Quand on lance une nouvelle technologie, il peut y
avoir une opposition parfois. Là, c'est un soulagement, tout
s'est bien passé", conclut Christophe Van Kempen.
Les projets du fabricant de moteurs sont désormais
d'appliquer cette gestion des flux aux données en provenance
de la CAO. La solution Windchill PDMLink de PTC étant
prévue pour, ce sera pour l'an prochain.
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