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La BSA veut sensibiliser les PME contre le piratage logiciel
Une campagne de 300 000 euros financée par la Business Software Alliance entend attirer l'attention des dirigeants de PME sur cette dérive qui, depuis cinq ans, ne s'est pas résorbée en France.  (05/05/2004)
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Bertrand Salord en chat
Près d'un logiciel sur deux - utilisé dans un cadre professionnel - est piraté (43 % précisément, selon une étude menée par le cabinet International Planning Research). C'est contre cet état de fait, auquel participent grandement les PME, que la Business Software Alliance veut lutter.

Pour sensibiliser les dirigeants des petites et moyennes entreprise, l'association consacre du 3 au 14 mai un budget avoisinant les 300 000 euros à une campagne radio et Web ainsi qu'à l'édition de 250 000 dépliants expliquant que le caractère numérique des logiciels n'excuse pas la copie et le piratage tous azimuths.

"Le taux de 43% monte à 60% dans les PME. Plus la taille de l'entreprise est petite, plus le taux est élevé. Et quand les éditeurs font des contrôles, on peut atteindre les 70% de taux de piratage. Chez les grands comptes, ces taux oscillent entre 10 et 30% mais les problématiques sont différentes. Dans les PME, le piratage est motivé par des questions financières le plus souvent. Chez les grands comptes, c'est généralement dû à un manque d'organisation, avec plusieurs sites, plusieurs filiales et des informations regroupées dans une holding qui ne redescendent pas", déclare Bertrand Salord, porte-parole de BSA France et manager anti-piratage chez Adobe Systems, pour l'Europe du sud.

En cinq ans, le taux de piratage en France est resté inchangé
Or, gérer des licences logicielles est un véritable métier, le métier de certains éditeurs, de certains revendeurs, de certaines SSII, à même de conseiller efficacement leurs clients sur le sujet. C'est aussi le métier des DSI, responsable de la gestion de leurs parcs informatiques. Tel est le discours de la BSA qui rappelle que, selon une étude IDC, 45 000 emplois pourraient être créés et 21, 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires générés si le taux de piratage baissait en France de 10%.

"Ce que nous disons aux PME, c'est d'auditer leur parc, de faire le point de manière sérieuse sur ce qui a été acquis avec les machines et ce qui a été acquis "par hasard". Nous proposons un outil gratuit, fourni par Staff & Line, qui permet de réaliser un inventaire de l'existant. Je précise que c'est un outil non intrusif, mono-poste et qu'il n'y a aucune remontée vers qui que ce soit ! Des guides ont également été conçus pour expliquer les différentes licences logicielles (sur site, sur poste, par CPU...)", note Bertrand Salord.

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La BSA constate également que depuis cinq ans, le taux de piratage en France n'a pas évolué. L'Espagne est, par exemple, passée de 57 à 47%, la Suède a également perdu 7 ou 8 points.

"Notre message est que les logiciels permettent aux entreprise de travailler, ce sont leur principal outil de production. Or, un sur deux est volé en France. Comme ce sont des biens immatériels, numériques, on se donne bonne conscience pour les pirater, alors qu'on n'irait pas voler un ordinateur en magasin", conclut Bertrand Salord.
 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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