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Accord 2 n'aura finalement pas lieu
Le deuxième volet de la refonte des systèmes financiers et budgétaires de l'Etat est ajourné. Trop cher, selon Bercy. Un appel d'offres qui avait déchaîné les passions au sein du Landerneau informatique français.  (18/05/2004)
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Le communiqué de Bercy
Certains ont baptisé la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances) de "nouvelle constitution financière" de l'Etat. Elle vise à simplifier les règles budgétaires et comptables de l'Etat.

Mais après le déploiement de la première partie (Accord 1), l'abandon du deuxième volet vient d'être annoncé par Bercy et ce, "pour des motifs d'intérêts généraux". Une décision couperet pour le consortium retenu (SAP, Capgemini, Accenture) dont chacun des membres prend acte, sans plus de commentaire.

Avec un budget compris entre 200 et 250 millions d'euros, Accord 2 avait dès ses prémices - début 2003 - déchaîné les passions, à tel point que le Président du Syntec avait été obligé de rappeler à l'ordre certains candidats non retenus, prêts à tout pour faire capoter le projet (des courriers anonymes auraient même été envoyés).

Accord 2 était la suite logique du programme Accord 1 qui avait consisté - de 2000 à 2004 - à raccorder les systèmes financiers et budgétaires de l'ensemble des ministères français. Un seul système - basé sur les solutions de PeopleSoft - avait été déployé, avec un seul site d'exploitation et une base de données unique. Le calendrier avait été respecté, selon un membre du consortium Accord 1 (Accenture / Steria / Sequent / Peoplesoft). Le budget d'Accord 1 avait avoisiné les 140 millions d'euros HT (avec les avenants).

LOLF : un mode de fonctionnement proche de l'entreprise et de ses comptes de résultat
Mais la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF) instaure un mode de fonctionnement qui souhaite se rapprocher de l'entreprise et de ses comptes de résultat. Sa vocation est par ailleurs de concerner aussi les services déconcentrés de l'Etat (préfectures, DDE, Rectorats), soit quelque 3 000 sites répartis sur toute la France. "Une ambition qui ne pouvait pas être mise en oeuvre avec les systèmes existants", déclare une source proche du consortium retenu pour Accord 2.

Dès le mois de mai 2003, un appel d'offres est publié par les services du Ministère de l'Economie et des Finances. Les entreprises se regroupent en consortium et remettent, le 19 décembre, leurs offres définitives. Le dépouillement a lieu fin janvier 2004 et SAP, Capgemini et Accenture sont retenus. La signature du contrat intervient le 23 février 2004.

Mais, le 18 mars, la Commission Spécialisée des Marchés Informatiques (CSMI) émet un avis défavorable quant au respect de certains points de procédure. "Des points de détail propres à l'administration", selon la même source proche du consortium. Mais certains candidats non retenus ne voient pas les choses de cette manière et menacent de porter plainte contre le ministère si l'avis de la CSMI n'est pas entendu...

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Le communiqué de Bercy
Les trois sociétés retenues étaient depuis lors dans l'attente de la notification du marché Accord 2, une notification qui n'arrivera donc jamais... Une nouvelle consultation aura cependant lieu "sans attendre", selon les termes des services de Nicolas Sarkozy, afin de permettre la "mise en œuvre de l'essentiel de la LOLF dès 2006".
 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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