Le leader mondial de la sécurité Internet - Symantec - vient d'annoncer le rachat de Brightmail, spécialiste des solutions anti-spam, pour un montant total de 370 millions de dollars, en numéraire.
Un rachat logique, à la fois par la complémentarité des solutions des deux éditeurs mais aussi par la prise de participation que Symantec avait déjà réalisée dans le capital de Brightmail depuis la mi-2000.
Symantec disposait déjà de deux produits anti-spam : pour le grand public, avec Norton AntiSpam (inclus dans l'offre Internet security) et pour les entreprises, au niveau de la passerelle de messagerie. "Mais l'offre de Brightmail est l'une des meilleures du marché, en tout cas la plus utilisée. Elle sera un complément idéal que nous allons intégrer à la nôtre", commente Eric Beaurepaire, directeur marketing et communication (division entreprises) chez Symantec.
Par ce rachat, ce sont également les bases de connaissance et de veille internationale qui viendront se compléter. La lutte contre le spam, tout comme les virus, passe en effet par des remontées d'alertes et une observation les plus larges possibles à travers le monde. "Cette base de connaissance élargie sera partagée avec les clients et la communauté de la sécurité", ajoute Eric Beaurepaire.
Une seule technologie est aujourd'hui trop faible |
La transaction est encore soumise à l'accord des autorités boursières américaines mais étant donné que Brightmail n'est pas cotée, les procédures de validation devraient être terminées avant la fin juillet. "Ensuite, les deux offres vont coexister, peut-être même que notre offre va disparaître au profit de celle de Brightmail", note Eric Beaurepaire. Puis les équipes de Brightmail seront intégrées à celles de Symantec. En France, elles ne représentent pas plus de 5 personnes, le bureau étant récent dans l'hexagone.
"Malgré les acquisitions actuelles, le marché de la sécurité est un marché éclaté. Selon IDC, Symantec est leader mais avec une part de marché de 17%. Le marché - hétérogène - est donc toujours en phase de consolidation. Et pour rester sur ce marché, il faut une complémentarité au niveau des technologies. C'est la raison pour laquelle des acteurs tels que Chekpoint et MacAfee ont des offres conjointes ou que Trend Micro passe des accords", conclut Eric Beaurepaire. |