INFRASTRUCTURE
Cartes d'identité électroniques : un bilan européen
Alors que l'Estonie et la Finlande en sont à réfléchir à l'interopérabilité de leur système, d'autres pays connaissent des lancements plus poussifs. La France, quand à elle, planifie le lancement de la carte électronique en 2006.  (28/05/2004)
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Alors que les premiers testeurs de la nouvelle carte d'identité biométrique sont entrés en action en Ecosse, à Glasgow - sous les protestations des associations de défense de la vie privée -, la carte d'identité électronique prend progressivement forme dans les pays européens.

Certains pays ont en effet déjà déployé des dispositifs avancés (Finlande, Estonie, Norvège, Suède...), d'autres sont en phase de mise en oeuvre ou de réflexion avancées (Belgique, Royaume-Uni, Italie) et, enfin, d'autres ont planifié le déploiement pour les quelques années à venir (la France notamment).

Un des projets actuels les plus aboutis est très certainement celui qu'ont mené à la fois l'Estonie et la Finlande. Ayant développé leur propre système de carte d'identité électronique, les deux pays ont cependant mis en oeuvre une politique visant à garantir l'interopérabilité de leur système car, en tant que voisins (seul le golfe de Finlande les sépare), de nombreux flux économiques, démographiques et culturels les relient.

Les efforts portent ainsi sur les certificats électroniques employés, sur les protocoles de reconnaissance des signatures tierces, sur les standards d'authentification inter-pays, etc. A noter que les autorités finlandaises ont rejoint le projet OpenXAdES en juin 2003 qui promeut, sur des bases "libres", l'universalité des signatures électroniques XML avancées (XML Advanced Electronic Signatures ou XAdES). Un projet qui a vu le jour en... Estonie.

Des données biométriques au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le projet en cours a dépassé la simple carte d'identité électronique puisque des informations à caractère biométrique (scan de l'iris, empreintes digitales et faciales) seront stockées, en plus des traditionnelles coordonnées de la personne. Après les testeurs de Glasgow, près de 10 000 personnes à travers le Royaume-Uni vont permettre d'affiner les différentes variables d'un projet qui soulève bien des interrogations sur le respect des libertés individuelles. La SSII Atos a été choisie pour les aspects techniques du projet.

En Belgique, 11 communes pilotes ont à ce jour déployé la carte électronique, soit 35 000 titulaires. Mais la généralisation à l'ensemble du pays semble, selon nos confrères de la Libre Belgique, devoir être repoussée de 2007 à 2009.

En Italie, la carte d'identité électronique est un thème central depuis 2001. En juin 2003, la société Cardnet s'est vu confier la fabrication des cartes. Aujourd'hui, 1,5 million de cartes ont été produites, dont 600 000 sont déjà distribuées au sein de 56 municipalités. L'objectif est de remplacer les 40 millions de cartes en circulation, à raison de 8 millions de cartes par an.

La carte électronique en France en 2006
A l'inverse de la Belgique, le succès du lancement italien semble tenir à l'intérêt que les citoyens trouvent à la carte et aux services auxquels elle permet d'accéder. En Italie, les municipalités pilotes ont développé pas moins de 272 services, dont l'accès à des données et services démographiques, le paiement électronique des taxes et amendes, et le suivi de certaines procédures administratives. La carte ne contient, pour le moment, aucune information biométrique (à part, peut-être, le groupe sanguin) et aucune donnée n'est stockée dans une base de données centrale.

En Autriche, les premières cartes électroniques ont été lancées en février 2003. L'adoption de cette carte au sein de la population atteindra, selon les autorités, entre 15 et 30% d'ici sept ans. Mais selon la Free Software Foundation autrichienne, si la directive européenne sur la brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur venait à être définitivement adoptée, l'Autriche pourrait être confrontée à des problèmes à cause de deux brevets actuellement déposés à l'OEB (Office Européen des Brevets) : le brevet EP1061462 (sur les cartes d'identité) et le EP328232 (sur les signatures sécurisées et le codage asymétrique)...

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Quant à la France, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, a déclaré lors du quatrième forum mondial iDémocratie en septembre dernier que la carte d'identité électronique serait opérationnelle en 2006, après la carte grise et le passeport numériques.
 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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