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La Commission européenne a annoncé mardi 8 juin la réouverture du dossier Intel. Le leader mondial des semi-conducteurs est en effet soupçonné d'abus de position dominante. Comme l'explique un porte-parole de Mario Monti, le commissaire européen chargé de la concurrence, Bruxelles a adressé des demandes d'information détaillées aux fabricants d'ordinateurs et aux distributeurs informatiques. Et ce, pour établir s'il y a lieu de donner suite à une plainte d'AMD, principal concurrent d'Intel.
La plainte d'AMD date de 2001. A l'époque déjà, la Commission avait enquêté sur des soupçons d'abus de position dominante du groupe américain sur le marché des microprocesseurs compatibles avec le système d'exploitation Windows. Ne constatant pas d'éléments suffisants pour incriminer Intel, Bruxelles avait clos le dossier. Mais AMD est revenu à la charge. Le fabricant de processeurs essaie d'obtenir auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis un dossier de 600 000 pages relatif à une autre procédure menée contre Intel, qu'il souhaite rajouter aux éléments à charge de l'enquête européenne.
L'investigation de la Commission est dirigée par la même équipe que celle qui avait enquêté sur les pratiques commerciales de Microsoft, procédure qui a abouti le 24 mars dernier à une amende record de 497 millions d'euros pour le groupe de Bill Gates. En parallèle, Bruxelles mène une autre enquête sur Intel concernant l'attribution de marchés publics lors d'appels d'offre des gouvernement des pays européens.
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