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INFRASTRUCTURE |
Dossier médical partagé : les premiers projets pilotes voient le jour |
Le système proposé par le ministre la santé, Philippe Douste-Blazy, pourrait modifier profondément la manière d'orchestrer les données de soins. Zoom sur deux initiatives pilotes, à Besançon et Toulouse.
(09/06/2004) |
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Déployer un réseau informatique national auquel pourraient accéder l'ensemble des professionnels de la santé, les hôpitaux et les médecins de ville notamment - avec pour objectif de partager les données médicales relatives à chaque patient.
Telle est l'ambition de l'initiative lancée par le Ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy. Une vision qui entre dans le cadre du projet de loi relatif à la modernisation de l'Assurance maladie - dont le texte a été transmis le 28 mai dernier au Conseil d'Etat pour approbation.
Le dossier médical partagé rejoint l'objectif global de ce projet de loi : la réduction des dépenses. Sa philosophie ? Mieux coordonner les actions des différents intervenants du système de santé en vue de limiter les soins redondants ou jugés peu efficaces. Concrètement, ce dossier obligatoire pour toute personne de plus de seize ans centraliserait l'ensemble des pièces médicales nécessaires au suivi d'un patient, depuis les comptes-rendus de consultation jusqu'aux contenus d'analyse.
La mise en oeuvre de ce gigantesque chantier devrait être lancée à partir de 2005, une foi la loi adoptée par le Parlement, et s'étaler jusqu'en 2007. Pour construire la nouvelle architecture, l'Etat compte faire appel à des hébergeurs. Des tiers de confiance qui auront pour tâche de mettre en place et maintenir les serveurs sur lesquels seront stockés les dossiers médicaux. En vue de sécuriser les accès, un système d'authentification sera élaboré. Il devrait être basé sur les puces de la carte Vitale et de la carte des professionnels de santé, combiné à un mécanisme de certificat.
Pour faciliter la démarche, le ministère entend s'adosser aux plates-formes pilotes d'ores et déjà en production dans l'héxagone. Plusieurs établissements de santé ont en effet décidé de prendre les devants. C'est notamment le cas du Centre Hospitalier
Universitaire de Besançon et de la Clinique Pasteur de Toulouse. Des initiatives lancées suite à l'entrée en application de la loi Kouchner du 4 mars 2002 portant sur le droit du patient, notamment la liberté d'accéder aux informations de soins.
A ces projets individuels s'ajoute en outre le déploiement de réseaux dits de "télé-médecine", visant à coordonner au niveau régional les soins pratiqués par les hôpitaux et les médecins traitant. Des infrastructures de ce type ont notamment été mises en place en Alsace ainsi qu'en Franche-Comté, en lien avec le CHU de Besançon. |
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