INFRASTRUCTURE
Fiançailles entre Linux et l'Infiniband
Plusieurs grands constructeurs de serveurs ont créé un consortium visant à développer une implémentation Open Source du protocole haut débit. Une initiative qui, à terme, pourrait déboucher sur un standard.  (16/06/2004)
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L'Infiniband n'a jamais autant intéressé les constructeurs de serveurs. Depuis quelques mois, tous les grands acteurs du marché se sont lancés dans des travaux de R&D visant à rendre leur plate-forme compatible avec le fameux protocole haut débit. Une couche réseau qui, rappelons le, a vu le jour dans les laboratoires d'Intel en 1999.

Alternative au bus PCI, l'Infiniband atteint jusqu'à 30 Gigabits par seconde (3x). Il a été élaboré à l'origine pour supporter les échanges au sein de systèmes de stockage distribués. L'émergence des environnements de grille le remet aujourd'hui au goût du jour.

Dernier chapitre en date dans ce domaine : le lancement hier d'un consortium visant à promouvoir le développement de cette technologie dans l'univers Linux. Ce projet est soutenu par des pure players comme Network Appliance ou Mellanox. Il est également appuyé par plusieurs ténors du marché des serveurs : Sun, Dell et Intel notamment.

Baptisé OpenIB Alliance (pour Open Infiniband Alliance), le nouveau groupement a pour but de créer des utilitaires et des pilotes de matériels Linux centrés sur la gestion de transactions Infiniband. Mais également d'implémenter à l'OS du même nom une série de protocoles, permettant de combiner l'Infiniband à d'autres couches réseau (IP, MPI, etc.).

Les constructeurs de serveurs avancent en rangs sérés
"L'OpenIB Alliance a également pour vocation d'oeuvrer à l'interopérabilité des gammes de produit en présence avec le monde Linux, en développant une réelle coopération entre nous", explique Stan Skelton, directeur stratégique chez Engenio Information - éditeur également impliqué dans l'OpenIB Alliance. Force est de constater que, jusqu'ici, les fournisseurs étaient restés cantonnés presque exclusivement à l'élaboration d'outils propriétaires.

L'infrastructure propriétaire la plus utilisée pour le moment ? Il s'agit de celle de l'américain Topspin. Le connecteur Infiniband de cette société américaine a en effet été retenu par la plupart des constructeurs comme base de travail. Topspin a déjà annoncé des partenariats avec HP, IBM, NEC, RLX Technologies, Sun et Oracle. Tous exploitent désormais son middleware pour rendre leurs solutions compatibles avec les transactions de type Infiniband, notamment sur le terrain des grappes de serveurs et des environnements de stockage partagés.

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L'OpenIB Alliance est donc un premier pas de l'industrie vers un modèle Open Source. Une démarche qui, à terme, pourrait aboutir à la définition d'une première implémentation standard du protocole. Les sociétés impliquées dans l'OpenIB Alliance se disent prêtes à étendre le projet à d'autres systèmes d'exploitation... Pour l'heure, le consortium prévoit de délivrer ses applications à la fois sous licence GPL (GNU General Public Licence) et BSD.

Le CEA opte pour l'Infiniband
Le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) a dévoilé hier sa nouvelle acquisition : un Supercalculateur HP équipé d'un microprocesseur Opteron (AMD), capable d'atteindre sur le papier une puissance de l'ordre de 850 Gflops, et doté de connexions réseau Infiniband (Voltaire). Intégrée en lien avec HP et Serviware, cette nouvelle plate-forme est destinée au Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT) du CEA.
 
 
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
 
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