INFRASTRUCTURE
Le Web met l'EDI à la portée des PME
Avec l'arrivée des technologies Internet, les systèmes d'échange BtoB ne sont plus l'apanage des grandes entreprises. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives en matière de dématérialisation. Zoom sur trois retours d'expérience : Cadbury Schweppes, Casino et Renault Trucks.  (02/07/2004)
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EDI
Dossier Les nouveaux modes d'intégration
Cet article a été modifié 6 juillet 2004

L'émergence des technologies Internet change la donne sur le terrain des processus et des échanges de données interentreprise jusque-là adossés aux standards EDI (Electronic Data Interchange). Ces flux de messages normalisés transitent traditionnellement par le biais de réseaux à valeur ajoutée, comme Allegro. La lourdeur des procédures qu'ils nécessitaient jusqu'alors, notamment autour du codage de l'information et de la mise en oeuvre de liaisons spécialisées, avait contribué à limiter leur déploiement au champ des grandes entreprises, laissant nombre de PME sur le bord du chemin.

Initialement basé sur l'infrastructure Allegro, le système mis en place chez Cadbury pour dialoguer avec ses clients distributeurs s'adosse depuis 1992 sur le middleware EDI de traduction de messages d'Influe (EDITrade). Une plate-forme que le spécialiste de la confiserie et du chewingum couple depuis 2003 à l'outil NetIXServer du même éditeur en vue d'assurer également le support de protocoles Internet adaptés aux transactions EDI - tels que le standard AS2. Principaux avantages évoqués par la société : le basculement progressif de ses flux clients vers IP devrait lui permettre de s'affranchir à terme des contraintes liées à l'utilisation de liaisons spécifiques, notamment en termes de normes, tout en réduisant ses dépenses en matière de communication (lire l'article du 20/01/2004).

Le Web EDI: une solution accessible à tous
Pour compléter les solutions d'intégration EDI interne, qu'elles soient ou non basées sur des liaisons IP, certains prestataires informatiques proposent depuis quelques années des environnements Internet dits de Web EDI. Des applications que Casino et Renault Trucks ont décidé de mettre en oeuvre avec pour principal objectif d'aboutir à une généralisation des échanges informatisés au sein de leur réseau de fournisseurs.

Les responsables EDI de ces deux acteurs présentaient leur retour d'expérience respectif lors d'une conférence organisée par EDIFrance, association pour le développement des échanges électroniques professionnels, le 1er juillet dernier à Paris.

Concrètement, les plates-formes de Web EDI, généralement commercialisées en mode hébergé (ASP), supportent diverses interfaces Web. En général, elles combinent différents services conçus pour permettre aux fournisseurs d'assurer les tâches nécessaires à la gestion des commandes (génération des bordereaux, avis d'expédition, factures, etc.). En amont, les conditions du donneur d'ordre sont classiquement communiquées au système par le biais de messages EDI. A l'autre bout, des dispositifs d'intégration de données peuvent être mis en place chez le fournisseur (avec son ERP par exemple), sous la forme de couches XML et de Web Services notamment.

"Nous exploitons depuis juillet 2003 le produit de Web EDI la société EDT. Grâce à l'association de cet environnement avec nos mécanismes d'EDI traditionnels, nous espérons aboutir à terme à la dématérialisation totale de nos processus de commandes papier, en impliquant aussi les PME", indique Guillaume Civat, responsable EDI du groupe Casino. Sur l'ensemble des partenaires de la société, 230 utiliseraient d'ores et déjà la nouvelle application. L'avantage du Web EDI d'EDT pour Casino ? Il réside dans la possibilité qu'il offre d'enrichir la norme EDI d'informations additionnelles (données de cintrage, d'étiquetage, etc.). "Ce qui nous a permis d'inclure le domaine des produits textiles - qui n'était pas encore couvert par nos flux EDI", ajoute Guillaume Civat.

Quant au constructeur de camions Renault Trucks, il s'adosse à la solution de Web EDI eCar (Tenor Conseil) - qui, comme son nom l'indique, est centrée sur les problématiques liées au monde de l'automobile. Enjeu central du chantier : mettre en oeuvre une infrastructure peu onéreuse pour associer au maximum les petits fournisseurs et équipementiers de la société. "D'autant qu'un construteur de camions traite avec un grand nombre de fournisseurs de plus petite taille que dans l'automobile, notamment dans la mesure où les quantités sont beaucoup plus faibles", note David Alonso, responsable EDI au sein du département production et logistique chez Renault Trucks.

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C'est là le principal point fort des solutions de Web EDI : leur prix. "Elles permettent de réduire de façon significative le coût de mise à disposition d'une commande", confirme-t-on chez Casino. Autre apport évoqué  : la capacité de ce type d'outil à améliorer la traçabilité des commandes.
 
 
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
 
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