L'Electronic Frontier Foundation, association américaine de
protection des libertés individuelles touchant aux réseaux informatiques, avait lancé le 11 juin 2004 un appel au public visant à
dénoncer les brevets jugés inutiles. Elle vient de rendre public
le résultat de sa démarche.
Le top 10 est constitué de technologies diverses et variées
au sein duquel les brevets les plus dangereux sont certainement
ceux déposés par les sociétés Acacia Research et Acceris.
La première ayant obtenu un brevet sur l'envoi et la réception
de sons et de vidéos en streaming - une technique de lecture
des fichiers audios et vidéos en cours de téléchargement -
et la deuxième revendiquant toutes techniques de transition
de la voix sur un réseau informatique.
Chez
Test.com et Ideaflood, les brevets sont encore plus farfelus.
Leurs fondateurs ont respectivement breveté les tests et cours
en ligne, puis les techniques d'hébergement et d'attribution
des noms de domaines. Un autre petit malin, Firepond se réserve
des droits sur tous systèmes utilisant le langage naturel
pour répondre aux messages électroniques des cyberconsommateurs.
L'entreprise Neomedia Technologies menace de son coté, toute
société utilisant un système ou une méthode d'accès à un ordinateur
distant via les réseaux informatiques.
Plus anecdotique, des membres de ce palmarès assez spécial
ont breveté les technologies permettant l'enregistrement et
la diffusion de concerts sur Internet ; l'intégration de logiciels
sur une plate-forme de jeux portables ou encore la création,
la distribution, le stockage et l'optimisation de fichiers
musicaux. L'un des élus de ce classement, Sheldon F. Goldberg
réclame même des indemnités sur tout système de jeux en ligne.
Rappelons en effet que pour faire partie des éligibles, il
fallait que le brevet soit déposé aux Etats-Unis, qu'il ait
un rapport direct avec les technologies Internet et que son
propriétaire ait déjà engagé une ou plusieurs actions en justice
afin de réclamer ses droits. Si pour les grands groupes, une
menace de procès n'est pas un gros risque, il n'en va pas
de même pour les particuliers ou les petites entreprises,
l'EFF a donc prévu de demander l'annulation de ces brevets
auprès de l'organisme américain responsable, l'US patent office,
et le passage de ceux-ci dans le domaine public.
|