Google se retrouve à nouveau devant les tribunaux, cette fois-ci
pour une affaire impliquant l'un de ses employés, Orkut Buyukkokten.
L'homme est accusé par la société Affinity Engines d'avoir copié
son service InCircle, un système de carnet d'adresse partagé
disponible en ligne, pour bâtir un projet quasi-similaire baptisé
orkut.com et actuellement en phase de test chez Google.
Ex-salarié d'Affinity Engines, M. Buyukkokten développe son
premier système de répertoire partagé à l'université de Stanford
alors qu'il est encore étudiant avec l'un de ses collègues
de promotion, Tyler Ziemman. La sauce ayant pris, les deux
jeunes diplômés décident de monter en 2002 leur propre société
et la nomment Affinity Engines.
Seulement
M. Buyukkokten quitte en 2003 sa société et va rejoindre Google.
Il avait alors signé deux accords avec son ancien employeur
l'interdisant de réaliser pour son nouveau patron, un système
comparable à celui d'Affinity Engines. Celle-ci met aussi
en avant neuf erreurs de programmation que l'on retrouve aussi
bien sur son système que sur celui d'Orkut. De même, il rappelle
que le géant des moteurs de recherche a sorti son propre logiciel
après avoir envisagé les rachats de Friendster et d'Affinity
Engines et essuyé pour chacun un refus.
Plus ambiguë est l'attitude de l'éditeur lorsqu'il refuse
de fournir à Google son code source, ce qui aurait permis
de constater les éventuelles similitudes entre les deux outils.
De son coté, Google affirme que les développements de son
employé ont été fait en dehors de sa mission principale et
ne tombe donc pas sous le coup de l'interdiction. Il ajoute
même qu'ayant étudié précisément les motifs de la plainte,
les arguments d'Affinity Engines ne semblent pas convaincants
car aucune preuve n'était donnée qu'il y avait bien eu réutilisation
de code.
Toutefois, la perspective de payer des dommages et intérêts
n'est pas sans poser quelques soucis à Google qui se prépare
à entrer en bourse dans les semaines suivantes. Mais l'impact
financier est évidemment tout relatif, le produit n'étant
en phase de test que depuis le mois de janvier 2004, il ne
représente qu'une partie infime de l'activité de Google.
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