ACTEURS
Les flux peer-to-peer engorgent les tuyaux du Web
L'analyse menée pendant six mois par Cachelogic montre que les logiciels d'échange de fichiers - non optimisés - contraignent les FAI à délivrer davantage de bande passante pour des requêtes de recherche que pour les téléchargements proprement dits.  (21/07/2004)
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Dossier Le net
Cachelogic commercialise des logiciels de suivi du trafic IP. La société a réalisée une étude relative aux logiciels d'échange d'informations (peer-to-peer) sur Internet. Afin de recueillir les informations voulues, l'entreprise a mis en place son propre outil de mesure sur six hubs Internet en Europe, Asie et en Amérique, de janvier à juin 2004.

Le premier constat est que le dernier kilomètre de ligne raccordant l'internaute au Web est occupé - en moyenne - à 80% par des transactions issues de logiciels P2P. Le plus populaire de ces logiciels est devenu au fil des mois BitTorrent qui remplace progressivement le "célèbre" Kazaa dans le cœur des internautes. BitTorrent gère en effet plus efficacement les fichiers que Kazaa, augmentant ainsi les sources disponibles et donc la vitesse de téléchargement.

En juin 2004, sur le hub américain, 66% du trafic concernait des requêtes peer-to-peer, 11% des requêtes HTTP et 22% des requêtes diverses incluant les échanges FTP et les courriers électroniques. En 30 jours, cela représente 3,5 millions d'accès par des adresses IP uniques, avec des transferts équivalents entre le téléchargement (download) et l'envoi de données (upload). Pourtant, les connexions ADSL ont un débit dit asymétrique, ce qui signifie que le débit descendant est plus important que le débit montant.

Du coup, l'infrastructure des fournisseurs d'accès Internet est mise à rude épreuve en bout de ligne. Cet état de fait trouve sa cause dans l'architecture distribuée des logiciels d'échanges, souligne Cachelogic. En étudiant l'un d'entre eux, Gnutella, il s'est aperçu de nombreux dysfonctionnements. Par exemple, 70% des utilisateurs n'ont pas de fichiers à partager. Lors d'une recherche d'hôtes pour télécharger un fichier, le logiciel de peer-to-peer scanne donc plus des deux tiers du réseau inutilement.

Si l'on ajoute les fréquentes déconnexions des utilisateurs, le logiciel finit par passer plus de temps à chercher qu'à télécharger. Dans ces circonstances, le volume total du trafic prend des proportions hors normes. En un jour, Gnutella génère à lui seul 11 Terrabits de flux soit 11 000 Gigabits par jour. En comparaison, un site marchand comme Fnac.com, l'un des plus gros sites marchands français ne dépasse pas les 100 Gigabits par mois.

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Le peer-to-peer est véritablement le casse tête du moment aussi bien pour l'industrie du disque, les associations de consommateurs ou le gouvernement. Au milieu de ces conflits d'intérêts, les fournisseurs d'accès doivent gérer ce réseau aux proportions gigantesques et donc coûteux, tout en laissant le maximum de liberté à leurs clients. Les prochaines directives signées avec les associations du disque, de l'industrie et du cinéma devrait éclaircir ce point.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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