Specifix est une jeune entreprise américaine fondée par deux anciens
de Red Hat. Elle s'apprête à lancer cette semaine la version alpha
d'une distribution Linux dont le
support sera assuré même en cas de modification
du code par le client.
Compatible avec la version 3.0 de Red Hat Entreprise Linux
et construit autour du noyau Linux 2.4, cette distribution
joue la carte de l'Open Source en mettant en avant la possibilité
de personnalisation du logiciel comme un moyen d'optimiser
son informatique en fonction de son métier. Mais attention,
car si Specifix s'engage à assurer le suivi de son logiciel,
sa responsabilité se limite au code non impacté par les changements,
le client étant responsable du support des modifications qu'il
a apportées au système.
Dans
un premier temps, le Linux de Specifix sera édité sous la
Public License d'IBM, une version plus restrictive mais plus
protectrice que la General Public License (GPL), la licence
la plus courante pour les logiciels libres. Avec son système d'exploitation,
la société fournit un petit logiciel appelé
Conary qui se charge d'assurer un suivi de toutes les évolutions
subies par l'OS afin d'en faciliter la maintenance par la suite.
Specifix se dit même prêt à aider ses clients lorsqu'ils
souhaitent personnaliser leur version de Linux mais qu'ils
n'ont pas toutes les compétences nécessaires, sans toutefois
qu'il soit question de réaliser un travail de consultant.
Les principaux intéressés par une telle solution seront les
fabricants de composants OEM mais aussi toute entreprise disposant
d'automates, de terminaux mobiles ou de matériels réseau.
A cet effet, une version embarquée de Linux leur sera proposée.
A la fin de la semaine, une première version béta sera disponible
sur le site Internet de Specifix. Les développeurs pourront
s'y faire la main, remonter des bugs et suggérer des améliorations.
La version officielle est attendue fin août mais la date est
soumise aux résultats de la période de test. Enfin, une version
utilisant le noyau 2.6 de Linux devrait voir le jour à la
fin de l'année.
Selon la demande rencontrée par cette offre, Red Hat - premier
éditeur Linux en termes de chiffre d'affaires (41,6 millions
de dollars au premier trimestre 2004) -, pourrait bien
faire évoluer son support client, entraînant ainsi dans sa
course les autres distributions Linux. Car aujourd'hui, si
le support est fortement demandé par le client, il l'empêche
de profiter d'un atout des logiciels libres, la personnalisation
du logiciel.
|