ANALYSE
Quand les marqueurs RFID sortent de l'entrepôt...
La technologie de marquage n'en finit pas de trouver de nouvelles applications : dans les magasins, les bibliothèques, les élevages d'animaux... Elle s'adresse aussi de plus en plus souvent à l'homme.  (06/09/2004)
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 RFID
Dossier Gestion de la chaîne logistique
La transmission par la peau comme alternative au RFID
La technologie de marquage RFID (Radio Frequency Identification) fait aujourd'hui office de révolution dans le secteur de la logistique. Elle permet en effet de suivre à distance palettes, cartons et autres produits tout au long de leurs phases d'acheminement, de stockage en entrepôt puis de livraison en magasin, même si certains aspects techniques souffrent encore de lacunes et que la diffusion des marqueurs dans les linéaires des supermarchés provoque de vives levées de bouclier.

Malgré les protestations, les fournisseurs redoublent d'ingéniosité et proposent de nouvelles applications destinées aux points de vente. C'est notamment le cas de Checkpoint Meto (filiale de Checkpoint Systems) qui offre aux magasins textile un "point merchandising intelligent" pour cabines d'essayage. Ce dernier permet aux vendeurs(ses) de recommander aux clients d'autres produits (ventes croisées) et de leur donner des détails sur les tailles et couleurs disponibles en stock notamment.

Un poste d'encaissement intelligent offre quant à lui la possibilité d'identifier et de payer les produits dans la foulée, tout en incluant des fonctions anti-vol qui ne laissent passer à travers les portiques d'entrée que les produits... payés.

Des applications dignes de "Minority Report"
Selon nos informations, des enseignes de distribution spécialisées planchent actuellement sur des cartes de fidélité équipées de RFID, ce qui leur permettrait d'afficher des publicités ciblées lorsqu'un de leurs clients effectue des achats dans un magasin. La scène imaginée par Steven Spielberg dans Minority Report, lorsque Tom Cruise rentre dans un magasin d'habillement et se voit énumérer ses derniers achats, n'est pas si loin de la réalité...

Autre domaine où la technologie crée de nouveaux usages : le marquage de documents. Une banque japonaise, la Nagoya Bank, intégrera dès 2005 un système de gestion de documents faisant appel à la RFID. Cela lui permettra notamment de répertorier et suivre des centaines de milliers de dossiers et notamment de savoir si un élément de l'un d'entre eux quitte une pièce ou un bâtiment, renforçant d'autant la sécurité et la protection des informations sensibles.

Déjà, au sein de la librairie du Vatican, 50 000 des 120 000 ouvrages disponibles à la lecture ont été équipés d'étiquettes RFID. Cela permet aux documentalistes de mieux situer les livres déplacés et, une fois par an, de procéder à un inventaire beaucoup plus rapide.

Tous les chiens portugais devront être "tagués" RFID d'ici 2007
La RFID prend également place au sein des aéroports. L'opérateur aéroportuaire BAA (British Airport Authority) a ainsi créé un système de gestion des taxis pour l'aéroport d'Heathrow. Capable d'identifier à la fois les taxis et les conducteurs, la technologie permet de prévoir la demande et d'optimiser la gestion et la répartition des véhicules.

La RFID est par ailleurs utilisée sur les animaux, notamment dans le secteur de l'élevage. Elle doit permettre, en théorie, d'identifier la provenance des viandes commercialisées et de suivre celles qui auraient pu être infectées. Le marquage peut également être déposé sous la peau des animaux domestiques (chiens, chats) afin de mieux les retrouver s'ils venaient à se perdre. Une simple seringue est requise pour inoculer le marqueur. Au Portugal, une loi prévoit que tous les chiens devront être "tagués" RFID d'ici 2007, pour des questions de santé publique et notamment pour accélérer la lutte contre la rage.

Alors, quid des humains ? Les projets d'implantation de tags RFID sont déjà nombreux. Ainsi certains hommes de loi mexicains se sont fait implanter sous la peau une puce destinée à aider la police à les retrouver en cas d'enlèvement ou autre problème.

Le fournisseur des puces s'appelle VeriChip (filiale d'Applied Digital) et, selon l'un de ses porte-parole, il en aurait déjà vendu 1 000 à destination des humains, notamment à une désormais célèbre famille américaine dont les trois membres (un couple et leur fils) se sont fait insérer une puce contenant leurs informations personnelles.

Sous la peau humaine, pour des raisons médicales et de sécurité
Leurs motivations sont d'ordre médical : en cas de besoin, un hôpital peut ainsi immédiatement avoir accès au dossier médical du patient. Les projets de dossier médical partagé seraient-ils morts-nés ? Dernière illustration, non pas sous la peau mais dans le cartable, au Japon, où des élèves d'une école primaire testent la technologie sur leur trajet domicile / école. S'ils s'en écartent, les parents en sont immédiatement avertis.

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Bien entendu, lorsque chacune de ces nouvelles applications étend un peu plus le territoire de la technologie vers les humains, les associations de protection de la vie privée s'insurgent et réussissent pour le moment à contenir avec succès les débordements. Mais pour combien de temps encore ?
 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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