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Couac londonien dans la bataille Microsoft/Linux
Microsoft finance une étude des besoins d'un arrondissement londonien et des solutions les mieux adaptées pour y répondre. Problème : en plus de la financer, le géant a fourni les chiffres de l'étude, d'après l'enquête d'un journal britannique.  (13/09/2004)
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Quand l'arrondissement londonnien de Newham, considéré comme pilote sur l'équipement informatique, a annoncé son attention de migrer une partie de ses serveurs et clients vers des solutions Open Source, Microsoft a réagi en offrant de financer une étude sur les besoins de la collectivité, et sur les solutions les mieux adaptées à leur satisfaction.

Cette étude, réalisée sur 12 semaines par CapGemini Ernst & Young (aujourd'hui Capgemini), dresse un tableau largement favorable aux solutions proposées par Microsoft. Pourquoi pas ? Mais si l'on examine le document en question, ce qu'a entrepris de faire nos confrères de The Register, (lesquels se le sont procuré par des voies administratives, s'agissant d'un élément intervenant dans l'attribution d'un marché public), un détail jette une ombre une tableau.

Capgemini a en effet pris soin d'indiquer que les chiffres concernant l'évaluation des gains de productivité et des coûts engendrés par la migration vers des solutions Open Source n'ont "pas été validés indépendamment". Et de poursuivre en indiquant la source des chiffres : Microsoft.

Parmi les conclusions de l'étude : le déploiement de la solution Linux engendrerait des économies de 1,6 million de livres (2,1 millions d'euros) sur cinq ans, contre le double pour la proposition de Microsoft ; les distributeurs Open Source sont confrontés à davantage de vulnérabilités ; ou encore : le coût de migration vers les solutions Microsoft est inférieur de 68% à celui d'une migration vers les solutions Open Source.

Une solution 100% Microsoft finalement retenue, un contrat sur 10 ans
Newham a finalement retenu, le 16 août dernier, une solution 100% Microsoft, pour passer ses postes de travail de Windows 98 à Windows XP, et ses serveurs vers les dernières versions des solutions Microsoft (Microsoft Office 2003 Professionel, Microsoft BizTalk Server 2004, Microsoft Content Management Server 2004...).

Un choix qui s'oppose aux conclusions d'une autre enquête (réalisée par le cabinet Netproject, directement pour le compte de Newham), conseillant une évolution à long terme du système d'information intégrant des éléments Open Source , en commançant par les serveurs pour atteindre finalement le poste de travail.

Ce qui a fait pencher la balance ? Peut-être Microsoft a-t-il cédé aux demandes de rabais de Newham. Bien qu'aucune des parties n'ait confirmé ce point, la situation stratégique de l'arrondissement de Londres et son obtention du statut de "partenaire et client plate-forme Microsoft" après la signature du contrat de 10 ans, auraient pu lui permettre de négocier des conditions financières, à titre exceptionnel.

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Il reste que l'épisode de l'étude revêt un petit air de déjà vu, Microsoft ayant été condamné le mois dernier par l'équivalent britannique du Bureau de Vérification de la Publicité, l'Advertising Standards Authority, à retirer sa campagne "get the facts" (les faits sur Linux), qui expliquait que l'OS libre était "10 fois plus coûteux que Windows" à performances égales, mais s'avérait fondée sur des tests réalisés avec des plates-formes difficilement comparables.

 
 
Alexandre Chassignon, JDN Solutions
 
 
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