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Le collaboratif, principal enjeu managérial de la prochaine décennie
Enjeux et réalités du collaboratif en France ont été au coeur d'un débat organisé par le KM Forum, à Paris. Bilan : la France accuse un retard dans ce type de projets tandis que de nouvelles pratiques voient le jour.  (15/09/2004)
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"Les enjeux et la réalité française du travail collaboratif et des communautés de pratiques". C'était le thème du débat organisé ce lundi à l'occasion de la présentation du septième KM Forum, organisé 11 au 13 octobre au Palais des Congrès de Paris.

L'occasion de faire le point sur la situation des pratiques collaboratives en France, illustrées par le témoignage de Martin Roulleaux-Dugage, directeur Knowledge Management chez Schneider-Electric (lire l'article du 15/09/2004).

Les acteurs présents à la réunion s'accordaient sur un point : la France est en retard dans le domaine du collaboratif. Richard D. Collin, fondateur du KM Forum, vice-Président de l'AFNET (Association Francophone des utilisateurs du Net, du e-business et de la société en réseau) et Président de l'ICCE (International Centre for Collective Efficiency) précise : "en France, nous n'avons pas l'habitude du travail collaboratif, notre éducation nous a davantage conduit à décourager les copieurs, à capitaliser nos connaissances plutôt qu'à les partager. Nous avons un retard, pas dramatique mais réel dans le domaine".

Pourtant, l'enjeu est important selon lui, "car il s'agit de création de valeur et de compétitivité pour la France. L'enjeu dans une compétition active, c'est le leadership et celui-ci est devenu collectif. On est passé d'une gestion de la main d'œuvre à une gestion des connaissances et des compétences - la gestion du "cerveau d'œuvre". C'est par la capitalisation des connaissances que l'on va créer de la richesse."

Serge Levan, Président et fondateur de Main Consultants, spécialiste du "Business Modeling" et des outils de travail collaboratif, indique de son côté que le travail collaboratif devrait être le problème numéro 1 du management opérationnel dans les dix prochaines années. "Ces changements ne sont pas rapides et la France reste un pays assez difficile à réformer." explique-t-il. "La problématique de fond reste la transformation des entreprises. En France, quand on parle de travail collaboratif, on pense d'abord outils sans avoir le réflexe processus métier, or la justification principale du travail collaboratif est bien la performance opérationnelle des processus, que ce soit au niveau des coûts ou de la vitesse de réalisation."

Selon lui, une pratique collaborative consite à interagir avec d'autres pour résoudre une situation de travail, sans même parler de technologie. Il détaille : "cette notion repose sur trois mécanismes interdépendants, les 3C : la communication - nos interactions directes ou indirectes -, la coopération et la coordination ou synchronisation".

Gilles Balmisse, directeur associé de Knowledge Consult, ajoute : "la collaboration, ce sont de multiples interactions entre deux ou plusieurs interlocuteurs. On gère un groupe dont les membres ont des activités communes dans un environnement partagé". Il identifie par ailleurs trois espaces fonctionnels - production, communication et coordination - sur lesquels se positionnent les différents outils, "des groupware aux nouveaux outils de publication collaborative : la collaboration en temps réel (webconférence, messagerie instantanée, etc.) ou la localisation d'expertise (qui permettent d'identifier les experts, de les mettre en relation avec les collaborateurs et de capitaliser sur les échanges)."

Gilles Balmisse dresse également les deux tendances qui se dessinent au niveau des outils dans le domaine : "nous assistons à une évolution vers deux mouvements inverses. D'un côté, nous allons vers une approche progicialisée, les éditeurs proposant sur un même outil de plus en plus de fonctionnalités. De l'autre, une philosophie contraire se développe, celle des outils de travail collaboratif 'en contexte'. On va ainsi intégrer des composants collaboratifs dans des applications standard, les utilisateurs n'ayant pas à quitter ces applications pour échanger et partager avec d'autres. Des acteurs comme Microsoft ou IBM ont ainsi démantelé leurs progiciels pour construire une suite de composants. Par exemple, Microsoft a inclus des fonctionnalités d'instant messaging et d'espaces projets à Windows.Net Server 2003."

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Le forum, qui a réuni 1 700 visiteurs l'année dernière, accueillera cette année plusieurs experts et spécialistes internationaux, comme le professeur Marc Jeannerod, membre de l'Académie des Sciences et l'Association Allemande du KM.

 
 
Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions
 
 
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