JDN
Solutions : Quelles sont les caractéristiques de l'édition 2004 du salon ?
Jean-Paul Constant. Il faut tout d'abord souligner que cette édition se tient en même temps que Proseg, salon professionnel des services généraux. Le visitorat est à peu de choses près commun aux deux salons : dirigeants d'entreprise et acheteurs hors production, le salon Externaliser attirant, en plus, des responsables ou directeurs informatiques.
Côté exposants, les points forts du salon seront bien entendu l'infogérance, mais également les secteurs de l'externalisation des achats, de la paie, des ressources humaines et de l'archivage.
Cette année, nous avons par ailleurs
créé deux choses. Le club Entreprendre, tout d'abord, qui permet à de petites sociétés d'être présentes sur le salon et le Pôle Expertise et Conseil qui regroupera, pour la première fois sur une manifestation de ce genre, le Tribunal de Commerce de Paris. Ce dernier souhaite en effet faire connaître son activité en amont des faillites ou des liquidations judiciaires, à titre de prévention.
L'Ordre des Experts
Comptables de la région Ile-de-France, le Conseil National
des Barreaux et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris,
via son service d'informations réglementaires - Inforeg
- seront également présents.
Vous avez réalisé une étude sur l'externalisation et le service public. Quelles en sont les principales conclusions ?
Dans le cadre de notre cycle de conférences - où nous traiterons du thème de l'externalisation dans le service public - nous avons effectivement initié une étude avec l'Ecole des Mines de Paris. Deux ingénieurs ont travaillé pendant 6 mois et ont interrogé 14 ministères.
"Service public : aucun plan stratégique d'ensemble ne ressort" |
La tendance générale est que c'est une pratique qui se développe, de manière pragmatique, au coup par coup, mais sans stratégie d'ensemble. L'administration française bouge beaucoup en ce moment, de nombreux départs en retraite ne seront pas remplacés et certaines compétences dans les logiciels spécialisés et l'informatique vont manquer, ce qui favorise l'externalisation.
Autre point important : c'est la première fois qu'une telle étude est réalisée. Nous avons essayé de faire en sorte qu'elle soit aussi exhaustive que possible. Le ministère dont on parle le plus est celui de la Défense, mais ce n'est pas le seul, l'externalisation touche bien d'autres administrations, même si le phénomène est un peu moindre ailleurs. Plus globalement, on constate qu'aucun plan stratégique d'ensemble
ne ressort.
Une étude commune Unilog / IDC montre que 5% seulement des grandes entreprises françaises ont recours à des services d'externalisation offshore. Qu'en pensez-vous ?
Je suis sceptique sur un rapport de cette nature, dès
lors qu'il est commandé par un acteur du secteur IT,
tout comme je suis sceptique sur les études qui montrent que
l'externalisation offshore
ne supprime aucun emploi aux Etats-Unis alors que des entreprises
n'ont aucun problème pour délocaliser dans des
pays où les conditions de travail sont proches de l'esclavage.
Manifestement, le candidat John Kerry est en train de prouver
le contraire.
A mon sens, il existe trois solutions possibles pour mettre un terme à
l'externalisation offshore. Il faut tout d'abord développer
une politique de recherche hyper active, qu'elle soit privée
ou publique. Ensuite, il est nécessaire que les grandes
sociétés françaises prennent des parts de capital dans les
grandes sociétés en Inde ou en Chine. Enfin, il faut que la
France revienne à une
politique industrielle forte, ce qu'elle ne fait plus
depuis des années et des années.
Le salon Externaliser en bref
|
Dates
|
Du mardi 5 au jeudi 7 octobre 2004
|
Horaires
|
De 9h00 à 18h30
|
Lieu
|
Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte
|
|