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ACTEURS |
Le W3C fête ses dix ans d'existence |
Centré sur la présentation des informations Web à ses débuts, le célèbre consortium de standardisation a depuis étendu son travail aux questions de partage et de structuration des données.
(11/10/2004) |
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Le World
Wide Web Consortium (W3C) voyait officiellement le jour
il y a tout juste dix ans, en octobre 1994. Le Web que nous
connaissons aujourd'hui était alors à l'état embryonnaire. Principalement
issu du monde de la recherche, les fondateurs du célèbre
consortium percevaient alors déjà l'importance
de plancher sur une bibliothèque de standards client
et serveur, autour desquels il serait possible de se mettre
d'accord pour assurer les échanges à travers le
nouveau réseau ouvert.
A l'origine du projet du W3C figurent principalement le CERN (pour Centre Européen de Recherche Nucléaire) en Europe et le MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux Etats-Unis. "La structure d'organisation du groupement a été calquée sur celle du consortium X Windows, qui avait oeuvré à la normalisation des interfaces graphiques Unix dans les années 1980, et dont j'ai également fait partie", nous indiquait Daniel Dardailler en juillet dernier (voir l'article publié le 05/08/2004).
"Le lancement du W3C a été décidé lors d'une rencontre qui a
eu lieu fin 1993", se rappelle Jean Paoli, Architecte XML
chez Microsoft. "Y participaient les présidents du CERN et de
l'INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en
Automatique) de l'époque, ainsi que Tim Berners Lee, l'un des
tous premiers chercheurs en technologie Web. J'étais également
présent." Il poursuit : "Tim Berners Lee nous a expliqué
avoir recueilli des propositions d'évolution de HTML.
Il nous a persuadé de l'importance de créer un organe de standardisation
des technologies Web pour orchestrer les évolutions à
apporter à ce langage." Le W3C ouvrait ses portes quelques
mois après.
Au fil des années, les centres d'intérêt du W3C se sont beaucoup enrichis. D'abord limités aux questions de présentation de l'information (avec le langage HTML), les groupes de travail mis sur pied au sein de l'organisme ont étendu petit à petit leur réflexion au champ de la structuration des contenus. En ligne de mire : la volonté d'affiner l'intelligence des fonctions d'accès aux données disponibles en ligne - notamment par le développement de processus fins d'indexation et de référencement.
Sous l'impulsion de Microsoft, le langage de structuration XML a été soumis au W3C à partir de 1998. D'abord appliqué aux problématiques de meta-données et d'agréation Web (avec RSS), il est exploité ensuite par le consortium pour définir des mécanismes d'échange, non plus seulement client/serveur, mais aussi de système à système. C'est le projet des Web Services.
XML : un tournant dans les projets du W3C |
Depuis lors, XML a été repris par beaucoup d'autres groupements en vue de définir
des vocabulaires d'échange interentreprise par secteur d'activité,
à la manière des dispositifs EDI.
Rosettanet dans le domaine de l'industrie des semi-conducteurs
n'est qu'un exemple d'initiative parmi d'autres dans ce domaine.
Ce mouvement tend à prouver la réussite de cette
initiative du W3C, même si le XML tarde encore à
se généraliser réellement au sein des entreprises.
Lui permettant de conserver la position d'arbitre nécessaire à son travail de standardisation, l'indépendance du W3C est garantie par une double source de financement : des subventions publiques d'une part, des soutiens d'éditeurs et autres acteurs du monde informatique d'autre part.
"Aux côtés du travail autour des langages, 80% de ma mission consiste à diffuser un message politique pour expliquer aux acteurs industriels ainsi qu'aux gouvernements en quoi les technologies Web peuvent les aider, notamment autour de la gestion et de la diffusion des contenus", note Daniel Dardailler, résumant ainsi l'une des principales vocations du W3C. |
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