|
|
DSI |
Externalisation : l'année 2004 retrouve les volumes d'il y a 4 ans |
Les très gros contrats d'externalisation sont au rendez-vous cette année, signés à 42% par IBM. Sous la pression des actionnaires, l'offshore se multiplie mais peine à convaincre de ses réels bénéfices.
(21/10/2004) |
|
25% des contrats d'externalisation informatique signés cette
année sont estimés à plus de 800 millions d'euros, révèle une
étude menée par le cabinet de conseil TPI. Selon le groupe,
2004 représentera une année record en matière de très gros contrats
d'externalisation.
Ainsi dopées, les prestations d'externalisation
devraient atteindre le même niveau qu'en 2000, année historique
pour l'externalisation IT mondiale. Depuis le début de l'année,
huit nouveaux contrats totalisent 13,5 milliards d'euros de
volume d'affaires, quatre d'entre eux ayant été signés en
Europe. Sur 2004, le vieux continent s'inscrit en retrait
de 2% par rapport aux Etats-Unis sur ce marché.
Un
marché dominé par IBM qui détient à lui seul 42% des gros
contrats d'externalisation dans le monde. Big Blue est suivi par EDS, ACS, Accenture
et CSC. Un tiers des contrats d'envergure concerne la
sous-traitance de processus métiers, aussi appelée Business
Process Outsourcing (BPO). Et IBM rafle
en moyenne 33% de ces contrats, devant Accenture et ACS.
L'économie
réalisée par un projet offshore est inférieure
à 10%. |
L'étude souligne toutefois l'importance des petits acteurs
qui remportent la plupart des contrats d'externalisation à
budget moyen ou faible. Concernant les grands contrats de
l'année, le cabinet de conseil précise qu'ils ne s'agissait
pas de renouvellement d'accords mais bien de nouvelles demandes.
Sur les huit gros contrats du début d'année, sept concernent
de nouveaux acteurs.
Cette croissance du marché trouve, selon TPI, son explication
dans la pression permanente que les actionnaires et comités
de direction font peser sur les départements informatiques.
D'après une étude menée par la société Ventoro auprès de 5 231
dirigeants IT à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, un directeur
sur cinq est contraint par ses supérieurs de faire appel aux
sociétés offshore.
Mais cette pratique, bien que courante, est encore trop sujette
à caution chez les 19% d'entreprises ayant franchi le pas.
Seuls 45% des dirigeants interrogés estiment que les projets offshore menés dans leur société sont un succès. Au contraire,
36% considèrent leurs projets offshore comme un échec. Un tiers
des responsables informatiques avouent en outre avoir réintégré des
fonctions externalisées en raison de problème de performance.
Autre point noir pointé par une troisième étude, Offshore 2005,
les économies d'échelles ne sont pas toujours au rendez-vous.
Sur l'ensemble des projets offshore mesurés, le gain
moyen d'un projet passe sous la barre des 10%, tandis que sur
les contrats considérés comme une réussite, ce chiffre avoisine
les 19%. Une réalité en décalage avec les attentes des dirigeants
IT. |
|
|