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Toujours pas de corrélation avec les données financières
Comme l'an dernier, on est bien en peine de relier l'évolution des rémunérations des dirigeants à celles du chiffre d'affaires ou du cours de bourse de leurs entreprises.   (25/10/2004)
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Dossier Ces Français d'influence
L'évolution de la rémunération des grands patrons informatiques français est toujours aussi peu en rapport avec les résultats financiers obtenus par leurs entreprises, et notamment avec les variations de chiffre d'affaires.

Mais la plus forte hausse de notre classement 2003, Jean-Claude Labrune (PDG de Cegedim, dont la rémunération augmente de 137% par rapport à 2002), correspond toutefois à la plus forte hausse de chiffre d'affaires parmi les 30 sociétés qui y figurent. Cegedim, spécialisée dans le secteur médical et qui existe depuis déjà 35 ans, enregistre en effet une hausse de son chiffre d'affaire de 14% (à 386 millions d'euros) sur la période. Sans compter une variation positive du cours de l'action de 15%.

Les sociétés des autres dirigeants les mieux rémunérés sont loin de suivre le mouvement de Cegedim. Parmi celles qui s'inscrivent dans la logique inverse, on compte notamment Atos Origin et Dassault Systèmes. Toutes deux enregistrent des chiffres d'affaires en légère baisse (-3% et -2%), tandis que leurs patrons respectifs peuvent se réjouir d'augmentations sensibles de leurs salaires (+21,5% pour le Président du Directoire d'Atos Origin, +10,29% - dans la moyenne - pour Directeur Général de Dassault Systèmes.

Mais la plus spectaculaire différence se trouve du côté du Capgemini. Son chiffre d'affaire baisse de 18% entre les exercices 2003 et 2002, mais son Directeur Général, Paul Hermelin, enregistre la deuxième plus forte hausse de salaire de notre classement (un peu plus de 32%).

Contrairement à l'édition 2003 de notre enquête, les variations des cours de bourse sont positives, mais cette reprise s'apparente plus à une correction par rapport à l'année noire qu'a été 2002 qu'à de véritables signes de santé. Parmi les dix premiers du classement, toutes les entreprises correspondantes ont vu leur cotation grimper sur un an, la plus faible progression étant paradoxalement celle de Cegedim.

Variations des indicateurs des dix premières sociétés IT (logiciels et services) de janvier 2003 à janvier 2004
Société/Dirigeant
Variation du salaire
Variation du chiffre d'affaires
Variation du cours de Bourse
Atos Origin /
B. Bourigeaud
+21,5%
-3%
+119%
Capgemini /
P. Hermelin
+32,32%
-18%
+61%
Dassault Systèmes /
B. Charlès
+10,29%
-2%
+73%
Altran /
A.Kniazeff
-0,35
-1%
+121%
Business Objects /
B. Liautaud
-9,01%
+3%
+92%
Cegid /
Jean-Michel Aulas
-
+6%
+73%
Cegedim /
Jean-Claude Labrune
+137,72%
+14%
+15%
GFI Informatique /
J. Tordjman
+2,26%
-10%
+79%
Unilog /
G. Philippot
-13,81%
-3%
+34%
CS /
Y. Sabeg
+0,62%
-11%
+135%

Méthodologie : Pour établir notre classement nous avons passé au crible les rapports annuels de sociétés françaises cotées du secteur des logiciels et des services ayant réalisé un chiffre d'affaire mondial de plus de 20 millions d'euros en 2003. Nous avons pris en compte les rapports faisant figurer les rémunérations par dirigeant, excluant les rapports qui ne faisaient état que d'un montant global pour l'ensemble des mandataires sociaux. Les rémunérations (brutes) des dirigeants cités comprennent la part fixe, la part variable et les avantages en nature. Elles ne tiennent pas compte des plans de stock-options et des jetons de présence.
Rédaction, JDN Solutions
 
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