Intitulé "le logiciel libre : la liberté d'entreprendre", le
livre blanc du cabinet de conseil CSC dresse dix tendances décrivant
le monde du logiciel libre. Premier élément, la culture de communauté
accrue depuis la démocratisation du réseau Internet et dont
le travail fourni s'inscrit dans un but non lucratif.
Cette communauté ne vise qu'à améliorer un logiciel commun
et à en faire profiter les personnes intéressées, des développeurs
notamment. Deuxième tendance du libre, l'échelonnage des logiciels
libres. Linux représente bien souvent le premier lien avec
le libre en raison de sa popularité. Les solutions plus pointues
comme OpenSSL ou OpenLDAP, moins médiatisées ne bénéficient
pas du même engouement.
Troisième
élément caractéristique des logiciels libres, ils représentent
une alternative viable dans les environnements dits "critiques",
c'est à dire nécessitant une haute disponibilité. Le livre
blanc CSC prend l'exemple du moteur de recherche Google qui
effectue quotidiennement plus de 200 millions de recherches
sur des ordinateurs Linux, et celui d'Associated Press qui
utilise MySQL pour gérer des centaines de milliers de transactions
par jour.
La réduction des coûts est également citée comme facteur
clé des logiciels libres, une réduction qui provient aussi
bien de l'absence de frais de licence que de la réutilisation
de code ou comme outil de négociation face aux éditeurs de
solutions propriétaires. Cette réduction des coûts accompagne
les facteurs cinq et six, c'est à dire les nouveaux usages
offerts par les logiciels libres. Les développeurs ne sont
plus confinés au sein d'une entreprise.
Les
logiciels libres stimulent la créativité
et favorisent la concurrence. |
Une entreprise peut commercialiser des solutions hybrides,
à la fois libres et propriétaires, et s'appuyer sur une assistance
technique dispensée au choix par la communauté ou par une
société. Septième et neuvième caractéristiques du libre, ils
s'appliquent à tout niveau sur des domaines inédits comme le
prouve l'exemple de l'encyclopédie Wikipedia ou l'adoption
de Linux comme système embarqué.
Enfin l'étude CSC évoque la stimulation de la créativité
et de la concurrence comme les derniers facteurs spécifiques
au libre. Parce qu'ils peuvent travailler en toute indépendance
sur ce qui leur tient à cur, les développeurs apprécient
les logiciels libres. Face aux éditeurs de solutions propriétaires
ils s'inscrivent à la fois comme un concurrent et comme un
outil supplémentaire de travail.
Le cabinet recommande donc aux entreprises d'être ouvertes
aux solutions libres en mettant en place une cellule d'expertise
et éventuellement de réaliser une liste blanche des logiciels
libres pertinents. Dernier point soulevé par l'étude, certains
logiciels posent de véritables problèmes juridique en raison
du copyleft, une mesure qui oblige tout logiciel utilisant
une partie de logiciels libres à devenir lui même un logiciel
libre dont le code est ouvert à tous.
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