|
| |
| SECURITE |
| Le spam envahit les weblogs, mais la résistance s'organise |
| Outils d'expression invitant les internautes à réagir, les blogs font désormais l'objet de spam au commentaire. Pour enrayer le phénomène, scripts, listes noires et filtres sont utilisés.
(15/11/2004) |
|
Avec l'émergence des weblogs - ces journaux en ligne tenus par une ou plusieurs personnes - apparaît un phénomène que l'on croyait réservé aux seules messageries électroniques : le spam !
La particularité des blogs est en effet de proposer aux internautes lecteurs la possibilité de laisser un commentaire relatif aux sujets publiés par leur auteur. C'est cette fonctionnalité qui est détournée de son usage premier par les spammeurs.
"A chaque fois que je poste un article, ce dernier est référencé dans les moteurs de recherche spécialisés. Du coup, les robots spammeurs sont directement mis au courant. Ils arrivent en masse et me laissent des commentaires. Je ne sais pas pourquoi, mais en général ce sont des spams de sites de poker", déclare Jérôme Delacroix, blogmestre de cooperatique.com.
Selon les outils utilisés pour créer son blog, les parades à ce nouveau fléau sont différentes. Pour ce qui est de Movable Type - une plate-forme de publication sous forme de blog - un système de liste noire a été mis au point pour tenter d'identifier les principales URL émettrices de spam. Ce système, qui a le mérite d'exister, reste cependant partiellement efficace en raison de la très grande "mobilité" des spammeurs qui n'ont de cesse de modifier leurs méthodes et leurs plates-formes d'expédition.
| Listes noires, filtres, mots clés, nombre de liens... |
Pour la version hébergée de Movable Type (Typepad), la méthode préconisée est de filtrer les commentaires en fonction de certains champs : nom de leur auteur, de l'adresse IP expéditrice ou du sujet du commentaire.
Pour WordPress, un des principaux outils de weblog, la configuration de certaines options permet de dresser une première barrière. Exemple : si le commentaire contient plus d'un certain nombre de liens, il n'est pas affiché tout de suite. Le blogmestre reçoit alors un courrier électronique l'avertissant de la présence du commentaire, qu'il lui faut valider.
Le nombre de liens est un critère important car les spammeurs en ont besoin pour accroître la popularité de leurs sites sur des moteurs comme Google. Autre option : les mots-clés à bannir. Si le commentaire en contient, il est supprimé.
"Le problème est que, souvent, les messages eux-mêmes sont des textes aléatoires ou des phrases en latin car ce qui intéresse les robots, ce n'est pas le texte du commentaire, mais simplement l'URL qu'ils laissent. Bannir l'URL n'est pas toujours possible car celui-ci peut être variable. Par exemple www.pokeronline.com/a1, www.pokeronline.com/b2, etc.", note Jérôme Delacroix.
| "Sur les blogs, la guerre contre les machines a déjà commencé" |
Autre solution : demander aux internautes de s'enregistrer avant tout commentaire. Un service comme TypeKey.com est dédié à cet usage mais il ne s'applique pas encore à toutes les solutions disponibles, WordPress notamment. De plus, il casse quelque peu l'élan de l'internaute en l'obligeant à passer par une étape intermédiaire.
Alors, que faire pour profiter pleinement de l'espace de dialogue et d'expression offert par les blogs ? "Un autre type de solution consiste à piéger les robots - qui ne
sont pas encore très intelligents. Pour les blogs motorisés par WordPress, on peut par exemple citer la solution Captcha qui consiste à demander à l'utilisateur de rentrer
un code non lisible par les machines. Sur mon blog, j'ai utilisé un script en PHP qui invite l'utilisateur à rentrer un mot choisi aléatoirement dans une phrase.
Finalement, ces deux dernières solutions ne sont rien d'autre que des moyens pour le commentateur de prouver qu'il est un être humain, et non un robot. Sur les blogs, la guerre contre les machines a déjà commencé !", conclut Jérôme Delacroix. |
|
|
 |
Dossier 
