SECURITE
Comment les PC zombies relaient le Phishing
Selon l'Anti-phishing Working Group, le mois d'octobre aura été particulièrement faste en matière d'arnaques en contrefaçon bancaire. Surtout quand les connexions haut débit des internautes servent de relais.  (30/11/2004)
  En savoir plus
 Phishing
Dossier Banque & Internet
Le mois d'octobre aura été marqué par une hausse sensible du nombre d'arnaques en contrefaçon bancaire, affirme le rapport mensuel publié par l'Anti-Phishing Working Group. Ainsi, le nombre de sites actifs imitant le site officiel d'une banque a plus que doublé en un mois, passant de 543 à 1142.

Une tendance suivie par les courriers électroniques indésirables relayant l'adresse vers ces sites frauduleux puisqu'en juillet, l'Anti-Phishing Working Group détectait 2 625 spams, contre 6 597 en octobre. La majorité des sites falsifiés sont hébergés aux Etats-Unis (29%), mais également en Chine (16%), en Corée (9%) et en Russie (8%). Mais la durée de vie moyenne d'un tel site n'excède pas une semaine.

Pour industrialiser le processus, les pirates utilisent désormais les PC "zombies" pour relayer leurs attaques. Au mois d'octobre, le nombre de PC compromis hébergeant à leur insu un faux site bancaire a augmenté de plus de 50%. "La raison de cette augmentation d'attaques, c'est que ça marche. L'automatisation des outils n'est qu'une conséquence de cette hausse.", explique Jérôme Lahalle, consultant veille technologique du cabinet en sécurité Lexsi.

Plus habitué à relayer du spams ou des virus (lire l'article du 23/09/2004), les PC contaminés sont désormais utilisés pour multiplier les arnaques. Une tactique qui va de pair avec la rotation des cibles. "Nous remarquons que plusieurs marques peuvent être confondues par une même machine sur quelques jours. Par exemple, un site sera une imitation d'eBay un jour, ensuite de Paypal puis de Citibank…", déclare l'Anti-Phishing Working Group.

"Les banques françaises sont conscientes du problème".
"En France, des banques ont déjà été attaquées mais elles sont conscientes des risques depuis plusieurs années", souligne Jérôme Lahalle. Mais à l'heure actuelle, le phénomène concerne majoritairement les grandes enseignes américaines. En octobre, 80% des arnaques ciblaient seulement six marques. Le préjudice financier subit est évalué pour 2004 à 1,2 milliard de dollars aux Etats-Unis et à 88,5 millions d'euros au Royaume Uni.

"Il est possible d'automatiser certains tests comme celui de la vérification du certificat numérique d'un site mais dès qu'une procédure de sécurité se met en place, il y a un moyen de la contourner", analyse Jérôme Lahalle. Le meilleur moyen de s'en prémunir reste alors le bon sens tandis que les banques tentent de sensibiliser le public.

"Il est certain que les membres de ces réseaux ne vont pas mettrent leurs actes criminels sur des serveurs officiels", ironise Hervé Schauer, directeur général du cabinet de sécurité HSC. "Les banques en reviennent alors à leur métier de base, la gestion de compte. Plutôt que de lutter directement contre les réseaux, les banques peuvent vérifier les transferts d'argent suspect", indique Hervé Schauer.

  En savoir plus
Dossier Banque & Internet
En octobre, l'éditeur Ciphertrust avait détecté un réseau d'un millier de PC relayant tentatives de fraudes bancaires par courrier électronique (lire l'article du 19/10/2004).
 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters