Découpé en trois modules distincts, la catalogue 3G de SFR propose
un accès aux services données, visio et multimédia. Premier
module, l'abonnement au service données permet de se servir
de son téléphone portable aussi bien comme un PDA que comme
un simple modem. Là où le WiFi ne passe pas, il suffit d'utiliser
le réseau UTMS de son téléphone pour recevoir ses mails sur
son portable. Premier inconvénient, le débit ne permet pas de
lourds téléchargements.
Avec un débit mesuré à 384 Kbits/s en réception
et 64 Kbits/s en émission, l'usage du portable comme
modem peut en revanche rapatrier les données de son agenda
personnel et éventuellement faire transiter des fichiers de
taille moyenne comme de la vidéo en streaming ou des extraits
de base de données. Disponible à partir de 10 euros HT par
mois et par ligne, l'offre de SFR donne droit à une heure
de communication. Comptez 35 euros HT pour huit heures de
communications et 0,12 euros HT en cas de dépassement.
Mais
l'UMTS apporte déjà un plus indéniable
face au GPRS, sa technologie étant multisession. Plus besoin
de disposer d'un terminal spécifiquement réservé
à la voix et un autre aux données, il est désormais
possible de télécharger tout en téléphonant.
"Nous sommes passés d'une facturation au kilo-octet
à une facturation au temps", déclare Christian
Gautier, responsable marketing de l'offre entreprise voix
chez SFR.
"Dans les premiers secteurs interressés par la
3G, on retrouve les services et notamment les consultants
qui utilisent l'UMTS pour réaliser des démonstrations
devant leurs clients, mais également des entreprises
aux applications métiers mobiles. L'usage traditionnel,
telle la consultation d'e-mail ou l'accès à l'intranet
d'entreprise sont considérablement améliorés
par la 3G", affirme Christian Gautier.
Deuxième module de l'offre SFR, la visiophonie est une option
payante disponible pour 0,30 centime d'euros HT la minute
sur tout le territoire. Mais à l'heure actuelle, le
service ne peut fournir qu'une vidéo de médiocre qualité, autour
de 5 images par seconde, à cause des limites actuelles de
la technologie en mode temps réel.
"Lorsqu'il s'agit d'une application temps réel, l'UTMS fonctionne
en mode circuit sur un canal de 64 Kbits/s. La qualité de
la visiophonie n'est pas extraordinaire mais avec les évolutions
de l'UMTS prévue pour 2006 ou 2007, elle est amenée à changer.
L'HS_DPA par exemple permettra de fournir des services temps
réels en mode paquets.", indique-t-on à l'Autorité de Régulation
des Télécoms (ART).
Autour
de 38% de la population couverte fin 2004 |
Le service de MMS vidéo sera facturé 38 centimes d'euros
HT, soit le prix d'un MMS photo. Malgré son prix, cet
usage semble le plus séduisant pour une entreprise.
"Avec un appareil photo de bonne qualité, les
images peuvent être utilisées pour de l'expertise.
Le gros avantage des MMS photo, c'est qu'ils peuvent être
archivés", indique Christian Gautier.
Mais l'UMTS reste réservé aux entreprises métropolitaines.
Disponible dans 64 des 104 plus grandes communes de France,
SFR espère couvrir 38% de la population française d'ici la
fin de l'année et 58% un an plus tard. Le réseau international
de l'opérateur couvre également douze pays.
Chez Orange, l'offre Business Everywhere compte 10 heures
de connection pour 50 euros HT par mois. L'opérateur historique
a également rappelé que son offre visioconférence sera compatible
avec deux autres services de France Telecom, Maligne Vision
et Wanadoo Visio. Par ailleurs, il s'aligne sur les chiffres
de SFR concernant la couverture géographique de l'UMTS en
France en tablant sur 37% de la population couverte par l'UMTS
fin 2004.
Malgré des services innovants, l'adoption aux services de
téléphonie 3G par les entreprises est un processus long. NTT
Docomo, principal opérateur télécom au Japon, a lancé son
service de téléphonie troisième génération il y a deux ans
au Japon. Aujourd'hui, seul 7 millions de ces 44 millions
de clients ont souscris une offre UMTS. Pourtant les ventes
de terminaux mobiles suscitent un intérêt croissant, les ventes
ont ainsi grimpés de 83% au troisième trimestre 2004 selon
le cabinet d'études Canalys.
Mais le coût de la technologie, les risques liés à la sécurité
d'un système d'information sans fil freinent son adoption.
Autre risque, celui de voir la technologie changer rapidement.
En effet, l'Amérique et l'Asie ont préféré les normes CDMA2000
et TD-SCDMA en matière de téléphonie 3G quand l'Europe soutient
l'UMTS. Un pari risqué sachant que les derniers chiffres publiés
par 3G Today en septembre 2004, annoncent 113 millions d'abonnés
au CDMA2000, 9,3 millions au TD-SCDMA et 10,8 millions à l'UMTS.
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