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DSI |
Deux études se penchent sur l'offshore et les motivations des DSI |
Gartner Group dresse le tableau d'une externalisation modérée mais en progression, tandis qu'une enquête de l'EIU pour Mercury revient sur les bénéfices et obstacles de l'offshore, vus par les DSI européens.
(13/12/2004) |
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L'externalisation des services IT en 2004 représenterait moins de 3% des dépenses informatiques globales, estimées à 606 milliards de dollars selon Gartner Group. D'ici 2007, le chiffre devrait progresser mais rester encore modeste, il atteindrait alors 7% du montant total (728 milliards de dollars), soit environ 50 milliards de dollars.
Dans le même temps, le cabinet de recherches et d'analyses prévient les fournisseurs informatiques de prendre en compte la concurrence naissante de la Chine, au moins trois entreprises IT chinoises devant devenir des concurrents significatifs d'ici 2010. L'émergence sur la scène internationale de Lenovo ne fait que confirmer cette tendance.
D'autres cabinets d'analyses évaluent la croissance de l'offshore de façon plus conséquente. Selon NeoIT, une société de conseil spécialisée sur la globalisation et l'offshore, la croissance de ce dernier phénomène devrait être beaucoup plus importante, notamment en 2005. Il prévoit qu'à la fin de l'année prochaine, 80% des 2000 plus grandes entreprises auront une activité "offshorisée". Le cabinet AMR Research estime quant à lui que 50% des entreprises du secteur IT auront recours à l'outsourcing d'ici à 2006.
L'Economist Intelligence Unit (EIU) qui a réalisé une enquête pour le compte de Mercury auprès de plus de 750 DSI en Europe et en Asie, dresse la liste des motivations et risques de l'offshore cités par les directeurs informatiques. Sur la zone EMEA (Europe-Middle East-Africa), les objectifs sont essentiellement de réduire les coûts (50%) et d'obtenir des compétences non disponibles en interne (47%). On pourra noter que pour la France, les réponses sont inversées, le manque de compétences en interne est jugé comme principal facteur à l'externalisation (47%), devant la réduction des coûts (40%).
Concernant les obstacles à l'externalisation des activités IT, les principaux cités pour l'ensemble de la zone EMEA sont le risque de voir se dégrader la qualité du service (54%), la difficulté de garder une visibilité sur des activités dispersées (53%) et la dépendance face à un tiers (48%). Les réticences de l'opinion publique face à l'externalisation ne sont pas un frein pour les DSI, l'obstacle n'occupant que la 5e position (37%), et la 4e pour la France (42%). Ce sont les allemands qui se sentent les plus concernés, puisqu'ils placent ce critère en premier (56% des réponses).
Les bénéfices et obstacles à la mise en place de l'outsourcing
- Zone EMEA
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Bénéfices
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Pourcentages
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Réduire les coûts IT
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50 %
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Obtenir des compétences non disponibles en interne
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47 %
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Mesurer et améliorer l'apport de l'IT au business
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39 %
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Améliorer la qualité de l'IT
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35 %
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Implémenter des programmes de normalisation de conformité
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27 %
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Obstacles
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Pourcentages
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Le risque de dégradation du service qualité
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54 %
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La difficulté de maintenir une visibilité avec la dispersion des opérations IT
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53 %
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La dépendance face à un tiers
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48 %
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Assurer des services respectant les réglementations
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43 %
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L'opposition publique à l'externalisation de postes IT
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37 %
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Le manque de clarté sur l'apport de l'outsourcing au business
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34 %
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La sécurité pour les données de l'entreprise
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29 %
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Source : Enquête Mercury - EUI, 2004
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