La RFID se dote d'un nouveau standard de communication baptisé
EPC Generation 2 (pour Electronic Product Code Generation
2). Voté à l'unanimité jeudi dernier par les quinze membres
de l'EPCglobal, organisation à but non lucratif chargée de promouvoir
l'usage de la technologie RFID, l'EPC Generation 2 donnera naissance
à une nouvelle génération de produits à partir du premier semestre
2005.
Il a été décidé également de ne pas imposer de royalties
sur cette nouvelle norme qui fait pourtant l'objet de développements
de la part de la société Intermec Technologies, et ce afin
d'en faciliter l'appropriation par les industriels. Car l'objectif
de cette spécification est d'abord de palier les inconvénients
des premiers équipements RFID. Onéreux à mettre en place,
intégrant des normes de communication hétérogènes, soumis
aux normes législatives, le matériel RFID a encore du mal
à séduire.
EPC
Generation 2 a pour but de mettre un terme à ces problèmes.
Son système de communication sans fil a été validé par les
autorités de régulation des Etats-Unis, de l'Europe et du
Japon. Une standardisation qui devrait aussi favoriser l'adoption
de l'outil par les éditeurs de progiciels. D'autant plus que
les nouvelles puces peuvent stocker davantage que la simple
information produit.
"Elles stockent également tous les contenus du système d'information
ce qui rend possible l'utilisation de données en provenance
des lecteurs, puis un mélange de ces données avec d'autres
éléments du SI
", affirmait Sue Hutchinson, en charge de l'organisation
des groupes de travail RFID de l'EPCglobal, dans un communiqué.
Des travaux portants sur l'interface entre les puces et le
système d'information sont en cours et devraient être dévoilés
au début de l'année 2005.
Des
industriels dépendant des brevets d'Intermec pour
leurs produits. |
Les premières puces EPC Generation 2 seront protégées par
des systèmes d'authentification par mot de passe et des algorithmes
de cryptage. Selon l'organisation, le processus de lecture
est désormais capable d'atteindre des vitesses de 1 500 puces
lues par seconde, contre 100 pour les premiers systèmes RFID.
Mais en Europe la vitesse plafonnera à 600 puces par seconde,
les autorités de régulation interdisant l'usage de certaines
fréquences.
Plusieurs industriels se sont déjà lancés dans la production
de matériels compatibles avec la deuxième génération de la
RFID. Au rang de ceux-ci figurent notamment Texas Instrument,
Philips Semiconductors, Intermec, Applied Wireless Identification
et Impinj. La production de produits en masse est annoncée
pour le second semestre 2005. Toutefois Intermec Technologies,
développeur du nouveau standard, pourrait freiner son
adoption.
"Il est important de garder en mémoire le fait qu'un protocole
libre de taxe ne signifie pas forcément que les produits
qui en découle soient automatiquement libres de taxe
également. Nous croyons que les entreprises qui offrent
des produits RFID à haute fréquence auront toujours besoin
d'une licence pour exploiter notre technologie. En plus des
droits de propriété intellectuelle relatifs à l'EPC Generation
2, Intermec détient plus de 125 brevets en RFID haute fréquence.",
déclarait la société dans un communiqué.
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