Les entreprises technologiques françaises ont lancé plusieurs initiatives en Chine sur 2004 (voir le tableau ci-dessous) et, tous secteurs confondus,
la France reste, avec 1,4% du marché en 2003, le deuxième fournisseur européen de la Chine derrière l'Allemagne.
Le gouvernement français souhaite d'ailleurs développer davantage les relations économiques, industrielles et technologiques avec le pays, et ce dans divers domaines dont les hautes et nouvelles technologies, notamment pour les PME.
L'Anvar travaille ainsi sur le positionnement des entreprises innovantes et a signé en juin 2003 un accord de coopération institutionnelle et technologique avec l'Innofund, placé sous l'égide du Ministry of Science & Technology chinois. L'objectif ? Développer des partenariats technologiques entre entreprises françaises et chinoises.
Et la Chine a pris de nombreuses mesures pour faciliter l'investissement des étrangers. Le pays bénéficie d'une main d'oeuvre qualifiée en informatique (2 à 2,5 millions d'étudiants sortent chaque année des universités chinoises dont 60% dans les nouvelles technologies) et offre des droits de douane réduits et une fiscalité avantageuse.
Des zones économiques et technologiques ont ainsi été mises en place pour favoriser les investissements étrangers, comme le parc de Cahohejing ou le parc Suzhou Industrial Park près de Shanghai. Ces zones franches sont exemptées de droits de douane sous certaines conditions et regroupent de nombreuses entreprises technologiques.
Les services informatiques offshore en chine se sont déjà largement développés mais essentiellement pour le compte des sociétés japonaises et américaines, les entreprises françaises restent encore peu présentes, préférant les destinations nearshore. Parmi les investisseurs les plus importants, on retrouve Microsoft, IBM, Siemens, Nortel ou Hitachi. Parmi les acteurs français en informatiques,
quelques SSII françaises ont tenté le pari chinois comme Capgemini ou OnePoint Technology.
Une étude Nasscom / McKinsey indique que la Chine représenterait 8,5% du secteur de l'externalisation des services IT au plan mondial.
Dans le secteur des télécoms, le pays vient d'investir 90 millions de dollars pour s'équiper de liaisons haut débit. Le projet baptisé Cernet2, devrait relier dans un premier temps 25 universités sur 20 villes différentes (lire l'article du 06/01/2005). France Télécom ou Alcatel développent leur présence sur le marché chinois, Alcatel, via sa filiale, Alcatel Shangai Bell a conclu d'importants contrats en 2004 pour équiper les réseaux chinois.
Bilan des principales initiatives françaises en Chine en 2004
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Dans le secteur Télécom
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Alcatel
(14/01/2005 et 08/2004)
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Alcatel signe un contrat de plusieurs millions de dollars avec China Telecom pour déployer un réseau optique de 2.300 kilomètres qui reliera 7 grandes villes chinoises dans la partie sud-est de la Chine - En août 2004 Alcatel mettait en place un réseau de nouvelle génération (NGN) pour l'opérateur chinois Jiangsu Netcom et signe avec China Telecom pour la fourniture de 1,3 million de lignes DSL.
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France Telecom (21/06/2004)
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France Télécom ouvre de deux centres de recherche et développement en Chine : à Pékin (veille technologique et aux études d'usages liées aux domaines de pointe) et Canton (tests sur les nouvelles technologies et développement d'applications).
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Dans le secteur informatique
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Bull
(12/10/2004)
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Bull signe un partenariat avec Levono, entreprise chinoise spécialisée dans le secteur de la technologie informatique. Le contrat d'une durée de cinq ans porte sur la commercialisation en Chine des serveurs NovaScale exploitant les processeurs Itanium 2 d'Intel et FAME, Bull fournira les serveurs, Lenovo sera de son coté en charge de sa commercialisation sur le marché chinois.
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OnePoint Technology (01/09/2004)
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La SSII française s'implante à Shangaï. L'objectif est de développer une plate-forme de production informatique.
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Capgemini (30/06/2004)
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La SSII Capgemini, déjà implanté en Chine, rachete Bexcel Management Consultants, une société de conseil chinoise, acquisition qui lui permet d'y doubler sa taille.
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Atos Origin (09/10/2004)
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La SSII se prépare pour les Jeux Olympiques de 2008 à Pékin où elle sera en charge de la gestion du système information. La société a déjà plusieurs centaines de salariés en Chine.
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L'éditeur français de jeux sur mobile a levé lève 22,5 millions d'euros pour financer un développement aux Etats-Unis et en Chine
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La Chine devient également un consommateur important en nouvelles technologies. Selon IDC ses dépenses IT ont augmenté de 15,3% en 2004. Avec l'Inde, elles représenteraient 39,6% de l'ensemble des dépenses technologiques de la zone Asie/Pacifique (lire l'article du 06/01/2005). Le nombre de connexions Internet en Chine serait passé quant à lui de 3,4 millions de lignes en 2002 à 11 millions en 2003 selon une étude Gartner qui précise que les revenus réalisés par les connexions Internet devraient s'élever à 14,3 milliards de dollars au moins d'ici quatre ans.
L'année 2004 a surtout vu un certain nombre d'acteurs chinois accélérer leur internationalisation, notamment par voie d'acquisition de concurrents étrangers, à commencer par le groupe Lenovo qui a racheté la section PC d'IBM. L'entreprise chinoise Shenzhen TCL a pris le contrôle de la branche téléviseurs de Thomson et de l'activité téléphones portables d'Alcatel. On retrouve également de plus en plus de sociétés de services informatiques chinoises qui s'implantent à l'étranger comme China Offshore ou Justtransfer.
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