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| HP : quelle suite après Carly Fiorina ? |
| Réagissant à l'éviction subite de la P-DG de HP, les analystes veulent croire en la stabilité de la stratégie annoncée par le comité de direction de l'entreprise.
(11/02/2005) |
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Au surlendemain de l'éviction de Carly Fiorina à la tête de HP, la stupeur est toujours de mise. Mais les marchés financiers - eux - ont immédiatement réagi à l'annonce de son départ : la bourse américaine (NYSE) a enregistré, dans la seule journée de mercredi, une hausse de 6.90%.
"Nous ne pensons pas que la fusion entre HP et Compaq soit une raison expliquant ce limogeage. Ni que la forte personnalité de Carly Fiorina et son refus de voir ses responsabilités diluées puissent être la cause de son départ. Il s'agit plutôt d'un désaccord sur le rythme des réductions de coûts et sur l'amélioration des marges dans les activités serveurs et stockage", déclare Frank E. Gillett, Principal analyst chez Forrester Research.
Et l'analyste - spécialisé dans les infrastructures IT d'entreprise - de poursuivre : "Hewlett-Packard a manqué de clarté sur la façon dont il se différenciait de la concurrence, notamment vis-à-vis des offres de Dell et d'IBM. Hewlett-Packard ne s'est pas suffisamment distingué de la concurrence".
Que va-t-il désormais advenir de la volonté du comité de direction de scinder la société en trois parties distinctes, maintenant que sa plus farouche opposante - Carly Fiorina - est partie ? Selon les déclarations du directeur financier de Hewlett-Packard - Robert Wayman - le cap de la stratégie actuelle sera gardé.
"La société risque de contrarier ses clients en bifurquant vers une nouvelle stratégie. La présence de Carly Fiorina continuera donc de se faire ressentir", appuie Roger Kay, analyste chez International Data Corp (IDC). "Mais, même si le comité de direction dit que cela n'est pas à l'ordre du jour, il se pourrait que, à la faveur d'un long discours du futur P-DG de l'entreprise, les choses se fassent finalement...".
| "Ils sont sur le bon chemin. Le problème est dans l'exécution" |
C'est effectivement peut-être vers ce genre de séparation des activités que Hewlett-Packard va devoir s'orienter. Lors de la fusion HP / Compaq, Carly Fiorina s'était violemment heurtée au refus du clan Hewlett de diluer l'une des pépites du groupe : la division Impression. Aujourd'hui, c'est pourtant ce segment qui tire la marge du groupe vers le haut (+16%) alors que les activités PC, les services et le stockage sont désespérément étales sur ce point.
Du côté du cabinet Gartner, même son de cloche que chez IDC. "Le board a clairement dit qu'il n'y aurait pas de changement majeur de stratégie", explique Carl Claunch of Los Gatos, analyste et vice-Président du département recherche. "Ils sont sur le bon chemin. Le problème est dans l'exécution. Ils pensent qu'ils ont les bons éléments pour parvenir au succès, mais ils sont frustrés que cela ne se concrétise pas par du chiffre d'affaires, des gains et une cotation forte de l'action".
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