Si 90% des responsables IT déclaraient en 2003 que leurs salariés utilisaient des applications de type instant messaging (IM), ils ne sont plus que 76% en 2004, selon une étude réalisée par le cabinet d'études américain Nemertes Research.
Le rapport - intitulé "The Virtual Workplace : Leveraging Real-Time Communications in the Enterprise" - a été réalisé à partir d'une quarantaine d'entretiens menés pendant six mois auprès de responsables IT aux Etats-Unis.
L'enquête indique également que sur les 76% des répondants indiquant que leurs salariés utilisent des messageries instantanées dans le cadre de leur travail, seuls 37% ont déployé des messageries instantanées professionnelles. Les autres continuent d'utiliser les versions grand public. Pour plus des trois quarts des entreprises, ce sont les salariés eux-mêmes qui ont introduit la technologie dans l'entreprise et contribué à son développement.
La baisse de l'utilisation de l'IM en entreprise serait à imputer, selon Nemertes Research, à la prise de conscience des directeurs informatiques des risques et des problèmes de sécurité liés à ces applications. Ils sont plusieurs à préférer bloquer ces outils en interne. 52% des personnes interrogées attendent et souhaitent la mise en place de règles de conformité pour l'utilisation de l'IM.
| L'IM, de plus en plus la cible du spim et des virus |
Les messageries instantanées sont en effet de plus en plus la cible du spim - une déclinaison du spam qui les touche de plein fouet (lire l'article du 01/04/2004) - et des virus. Selon IMLogic, le spim serait passé de 0% en 2003 à 5% en 2004. Le cabinet d'étude prévoit que les 10% seront atteints en 2005 avec l'expansion de l'utilisation de la messagerie instantanée en entreprise. L'institut Radicati note, quant à lui, que l'envoi de spim a dépassé les 1,2 milliard d'unités en 2004.
De nombreux virus ont également fait leur apparition depuis le début de l'année, essentiellement de type cheval de Troie. Ils s'installent sur les postes infectés via les messageries instantanées et permettent à des pirates de contrôler la machine à distance. Derniers en date : Bropia (lire l'article du 07/02/05), Kelvir (lire la brève du 09/03/05) ou encore Serflog.
"La messagerie instantanée nécessite l'ouverture de ports qui constituent autant de brèches pour les hackers et les virus. Par ailleurs, les messages peuvent comporter des pièces attachées, voie d'accès privilégiée pour les virus. Enfin, les systèmes de messagerie instantanée pourront détecter les adresses IP des postes de l'entreprise : là, c'est le cauchemar assuré pour le responsable de la sécurité" expliquait
Pierre Lombard, directeur associé du Benchmark Group, dans une tribune en janvier (lire la tribune du 05/01/2005).
|
Dossier 
