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Le choix Java d'OpenOffice.org 2.0 divise l'Open Source
Plusieurs fonctionnalités clés de la beta de la future nouvelle version de la suite bureautique libre font appel à Java. Problème : le langage n'est pas Open Source. De quoi déclencher une petite polémique.  (31/03/2005)
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La communauté Open Source sait se faire entendre lorsque'elle manifeste son désaccord : un nouvel exemple en est donné autour de la future version 2.0 de la fameuse suite bureautique libre OpenOffice.org (OOo), ce logiciel désormais suffisamment avancé pour, en France, remplacer MS Office sur les postes de Ministère de l'intérieur ou de la Gendarmerie nationale, pour ne citer que ces exemples.

Au centre du débat, l'utilisation par OOo de Java, plus précisément d'un JRE (Java Runtime Environment). L'actuelle version (1.1.4) utilise déjà un JRE pour un certain nombre de fonctionnalités (d'accessibilité notamment, ou autour du protocole d'accès aux bases de données Java JDBC), mais en dehors d'une petite minorité, ce point n'a pas soulevé d'inquiétude particulière car Java ne touche ici que des éléments périphériques d'OOo.

Ce qui change avec OOo 2.0, c'est la nature des fonctionnalités nécessitant une JRE : citons le lecteur multimedia ou encore le nouveau système de gestion de bases de données (type MS Access). Cette fois, un très grand nombre d'utilisateurs d'OOo seront concernés par Java, dans le sens où le fonctionnement de la suite sera pour eux subordonné à la présence de Java sur leurs machines.

Il n'en faut pas plus -les aspects techniques mis à part : Java est-il plus adapté que C++ (le langage au coeur d'OOo) ?- pour focaliser les inquiétudes de certains contributeurs du développement de la suite bureautique. Jugé abrupt, ce choix de Java -précisons à ce propos que Sun emploie plusieurs développeurs importants d'OOo- freinerait la diffusion du logiciel notamment en réduisant l'impact du critère d'ouverture qui a présidé ou contribué au choix de nombreux organismes publics ayant sélectionné OOo.

Dans OOo 2.0, un très grand nombre d'utilisateurs nécéssiteront une JRE
Car Java, propriété de Sun n'est donc pas un langage "libre" et sa licence n'est pas Open Source. Point de détail ? Pas pour la communauté comme le rapporte Bruce Byfield sur Newsforge, citant notamment des messages inquiets sur la liste de diffusion debian-openoffice.org (Debian est une distribution Linux entièrement libre).

Du côté des autres distributeurs Linux (pour ceux qui fournissent déjà OOo bien sûr), Byfield note que SuSE (Novell) et Mandrakesoft ne devraient rien changer de ce point de vue, mais que Red Hat ou Fedora proposent un OOo compilé avec une JRE libre, constituée par le GNU Compiler for Java (GCJ), ce qui annulerait le problème si GCJ pouvait se substituer totalement à une véritable JRE, ce qui n'est pas (encore ?) le cas.

Du côté des principaux responsables d'OpenOffice.org, les arguments en faveur de Java restent essentiellement techniques. L'achoppement s'effectue bien surtout autour de la question de la licence. Une préoccupation que l'on retrouve également quand on mentionne la 3e version de la fameuse licence GPL (General Public Licence) : en cours d'élaboration, celle-ci pourrait causer, à en croire certains développeurs (comme Daniel Carrera cité par ZDNet UK), la partition (fork) du développement de nombreux projets Open Source en plusieurs branches distinctes.

Ainsi de Linux, actuellement distribué sous licence GNUv2 et qui ne pourrait pas "migrer" vers la 3e version en incluant l'ensemble de ses contributeurs. Un problème que la Free Software Foundation, responsable de la GPL, ne juge pas comme tel, insistant sur la période d'interaction "qui prendra le temps qu'elle prendra" entre les développeurs et l'organisation, période qui suivra le premier draft de la GPL 3 et visera à affiner le document définitif.

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En tout état de cause, l'avenir du logiciel libre en tant que mode de distribution dépendera effectivement de sa capacité à fédérer un volume critique de contributeurs, ce qui implique aussi leur offrir des valeurs communes. C'est dans ce sens que la question des licences, qui peut parfois être jugée secondaire pour l'utilisateur final, suscite des débats aussi vifs.
 
 
Rédaction, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
 
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