ANNIVERSAIRE 
Sommaire Infrastructure 
40 années sous la loi de Moore
Le 19 avril 1965, la revue Electronics publiait l'article du directeur R&D du fabricant de semiconducteurs Fairchild, Gordon Moore. Depuis, l'hypothèse avancée par le futur cofondateur d'Intel s'est avérée visionnaire.   (19/04/2005)
  En savoir plus
Dossier Exploitation informatique
  Sur le Web
Cramming more components into integrated circuits par Gordon Moore
C'était le 19 avril 1965 : la revue américaine Electronics Magazine faisait figurer, en page 114, un article signé Gordon Moore, alors directeur de la R&D chez Fairchild Semiconductor.

Passé relativement inaperçu à l'époque, cet article énonçait pourtant une hypothèse qui allait resister à l'épreuve du temps et souffle aujourd'hui ses 40 bougies.

Cette hypothèse, connue sous le nom de "loi de Moore" (soit-dit en passant, le terme "loi" est impropre car il s'agit bien d'une constatation empirique et non d'une théorie) s'appuie sur plusieurs observations portant sur l'évolution des puces informatiques pour énoncer le doublement du nombre de composants des circuits intégrés tous les ans, soit une croissance exponentielle.

Voici les termes qu'il utilise alors : "La complexité des composants, à coût minimal, a augmenté de grossièrement un facteur 2 par an. A court terme, on peut certainement s'attendre à ce que ce rythme se maintienne. A long terme, le taux d'augmentation est plus incertain, mais il n'y a pas de raison de penser qu'il connaisse d'évolution [par rapport à aujourd'hui] dans les 10 ans à venir au moins. Ce qui veut dire qu'en 1975, le nombre de composants par circuit intégré, à coût minimal, atteindra le chiffre de 65 000".

Moore étudie le niveau de complexité où le coût moyen d'un composant est minimal
Pour étayer ses dires, Moore se base sur le lien entre la complexité (du circuit intégré, mesurée par le nombre de composants qu'il comporte) et le coût moyen de production (dudit circuit), lien représentable par une fonction comportant un minimum : le niveau de complexité où le coût moyen d'un composant est minimal.

C'est donc à ne niveau précis de complexité, industriellement et économiquement le plus rationnel, qu'il formule son hypothèse. Notons que celle-ci ne dit rien de l'évolution du coût minimal, mais simplement de l'évolution de niveau de complexité à ce coût minimal.

Pour avoir une idée de l'évolution du coût minimal moyen de production, il faut tenir compte non seulement de la loi de Moore, mais encore d'autres paramètres comme le coût (fixe) de mise en production -coût des usines essentiellement- et le volume des ventes, lequel dépend à la fois du coût fixe et de la marge que s'octroie le producteur.

La loi de Moore s'est-elle vérifiée ? Oui dans son principe -ce qui explique son succès médiatique non démenti depuis 40 ans-, non dans ses détails. La courbe d'évolution de la complexité des circuits intégrés se rapproche effectivement de ce qu'avait prédit Moore de façon purement qualitative, ce qui est déjà remarquable, mais uniquement si l'on corrige l'intervalle de temps nécessaire au doublement du nombre de composants : celui-ci doit être augmenté à 18 mois au lieu de 12 -ce que fera Moore en 1975 (et en 1995, Moore rallonge encore l'intervalle de doublement, à 2 ans).

Même alors, la "loi de Moore" n'est pas un modèle de précision, mais rien dans son énoncé ne prétendait à une quelconque exactitude. Moore lui-même a été le premier surpris de la durée de vie de son hypothèse, non pas tant du reste dans les faits que dans son impact évocateur sur le public et l'industrie.

  En savoir plus
Dossier Exploitation informatique
  Sur le Web
Cramming more components into integrated circuits par Gordon Moore
Titulaire d'une licence en chimie, Gordon Moore est né le 3 janvier 1929 en Californie. En 1968, trois ans après sa fameuse "loi", il est l'un des confondateurs d'Intel Corporation avec Robert Noyce (l'inventeur avec Jack Kilby du circuit intégré). Il en devient le président et CEO (Chief Executive Office) en 1975.

En 1979, il est élu Chairman et abandonne donc le poste de président, mais reste CEO jusqu'en 1987. Dans les années 80 et 90, c'est Andrew Grove (le 4e employé d'Intel, embauché en 1968) qui assure la direction opérationnelle réelle du fondeur. En 1997, Gordon Moore devient enfin Chairman Emeritus, position qu'il occupe encore aujourd'hui.

Rédaction, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters