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L'ANPE choisit l'Open Source pour gérer son contenu éditorial
C'est la déclinaison Agora du portail Spip qui a été choisie par l'Agence nationale pour l'emploi. Un projet où la rapidité de mise en oeuvre était primordiale... mais qui se heurte aujourd'hui à certaines limites.   (22/04/2005)
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Spip-Agora
En 1997, lors de sa création, le site de l'ANPE est avant tout un site de consultation d'offres d'emploi et d'information. En 2001, un nouveau look est donné au site, tandis que la page d'accueil s'enrichit de plus d'actualités, d'interviews et d'un agenda. Les premiers services automatisés sont également intégrés (dépôt d'offres en ligne, abonnement aux offres, etc.).

En 2003, une nouvelle identité visuelle est décidée par l'établissement public d'état. Elle est opérée à contenu et rubriquage identiques. Toute la partie éditoriale est alors reprise sous Spip-Agora.

"Nous voulions ouvrir la mise en ligne des documents pour que certains acteurs de l'ANPE puissent publier du contenu via une interface Web conviviale, sans compétence HTML particulière. Il fallait aussi permettre aux services de la direction générale de mettre en ligne leurs documents à vocation publique. Même chose pour les régions. Enfin, nous voulions pouvoir gérer les versions et les dates de parution de ces contenus, ainsi que leur archivage", précise Stéphanie Martinez, chargée du projet outils et gestion de contenu à l'ANPE.

Le site de l'ANPE disposait déjà de la possibilité de séparer le développement des services de l'intégration des contenus. Le système de mise à jour éditoriale reposait alors sur le logiciel Dreamweaver.

"Le responsable éditorial du site Anpe.fr connaissait déjà Spip. Nous avons également regardé Typo 3 et Zope mais Spip nous a séduit par la simplicité de sa mise en oeuvre. Nous étions alors en mai 2003 et la nouvelle identité visuelle devait être déployée le 1er décembre. Le 1er juillet 2003, le prototype Spip réalisé pour l'occasion a été accepté et la reprise de l'intégralité de l'éditorial a pu être effectuée pour le 1er décembre", complète Stéphanie Martinez.

L'ANPE se rapproche du SIG (Service d'information du gouvernement)
Pour ce projet, l'ANPE se rapproche du SIG (Service d'information du gouvernement) qui, rappelons le, est à l'origine d'un "fork" de Spip - c'est-à-dire une variante du projet Open Source - baptisée Spip-Agora.

"Spip-Agora apporte des fonctionnalités supplémentaires par rapport à Spip : profils utilisateurs, cycle de vie d'un article et workflow enrichis ainsi qu'une administration du paramétrage du site plus poussée... Mais la communauté Spip-Agora est beaucoup plus réduite que celle de Spip. Nous développons donc ce dont nous avons besoin, nous mettons ces modules à disposition de la communauté mais nous ne savons pas s'ils seront intégrés dans la prochaine version", regrette Stéphanie Martinez.

Autres regrets : Spip Agora ne peut être utilisé dans sa fonction portail à l'ANPE et aucun serveur LAMP ne peut être mis à disposition comme serveur de production, pour des raisons liées à l'architecture même du SI de l'ANPE. "La mise à jour des pages se fait sur un serveur dédié. Les pages sont alors générées puis livrées sur les serveurs de production. Nous ne sommes donc pas en mode dynamique mais nous y travaillons", complète Stéphanie Martinez.

Aujourd'hui, 78 contributeurs s'occupent de la mise à jour de l'éditorial d'ANPE.fr et des sites régionaux. Les services impliqués : la mission service à distance et multimédia, la direction de la communication, les ressources humaines (pour les résultats aux concours) ainsi que le département des marchés (pour les appels d'offres publiés de manière électronique). 15 contributeurs supplémentaires sont attendus d'ici fin mai.

3 personnes à temps plein depuis juillet 2003
Trois personnes travaillent à temps plein sur le projet depuis juillet 2003. 40 jours/homme de développement sont requis chaque mois. Existe-t-il des coûts cachés, comme cela est souvent évoqué dans les projets Open Source ?

"Il n'y a jamais de solution clé en main. Nous avons ainsi dû créer des templates [NDLR : modèles] pour l'affichage des contenus. Deux développeurs ont été nécessaires pour cela. Mais nous avons comparé ce que cela nous aurait coûté avec une solution propriétaire : 460 000 euros, avec peu de licences, alors que le coût de l'Open Source - quel que soit l'outil choisi - a été évalué à 160 000 euros, sans limitation du nombre de licences", observe Stéphanie Martinez.

Aujourd'hui, certains éléments posent néanmoins problème. Il n'est en effet pas possible de créer une lettre d'information, ni un forum. L'ouverture vers l'extérieur - vers des partenaires contributeurs par exemple - n'est pas non plus possible. La syndication de contenus est également exclue. Tout cela, une fois encore, de par la configuration même de l'architecture technique de l'ANPE (sous Weblogic).

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"Il nous fallait une solution rapide à déployer, et nous n'avions pas les budgets disponibles à ce moment-là pour obtenir mieux", explique Stéphanie Martinez. "Spip-Agora a été mis en place au sein d'une architecture technique figée, donc soit nous continuons de la même manière, soit nous changeons de solution", conclut-elle.

Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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