> A quoi correspond l'UMA ? Quel est son intérêt ?
UMA signifie Unlicensed Mobile Access. Cette norme de communication
se veut être la passerelle entre le monde de la téléphonie mobile
et celui des réseaux mobiles IP. Concrètement, l'UMA assure
la transmission des communications (roaming) entre un réseau
2,5G ou 3G vers un réseau local sans fil tel le WiFi ou le Bluetooth.
Ainsi, un employé quittant le réseau local de l'entreprise peut
poursuivre sa communication, auparavant en voix sur IP, sur
un réseau de téléphonie traditionnel.
Mais l'UMA fonctionne également dans le sens inverse. Il
s'agit alors d'offrir aux collaborateurs les mêmes applications
métiers en dehors du réseau de l'entreprise. Au final, à partir
d'un téléphone bimode, l'utilisateur doit pouvoir accéder
à l'ensemble de ses services voix/données quel que soit le
réseau emprunté. Cette technologie, encore jeune, convient
aux entreprises tournées à la fois vers des systèmes de téléphonie
sur IP et des applications mobiles. La première version de
cette norme a été finalisée en septembre 2004.
> Comment
fonctionne cette technologie ?
Dès qu'un téléphone portable établit une communication dans
la zone de couverture d'un point d'accès WiFi, celui-ci est
automatiquement rattaché à la base radio pour émettre ces
informations. Un logiciel client installé sur le téléphone
encapsule dans les paquets IP émis, les données nécessaires
aux réseaux GPRS ou UMTS comme la localisation ou la voix.
Ces paquets sont ensuite transmis via le réseau IP de l'entreprise
jusqu'au contrôleur UMA, nommé UNC pour UMA Network Controller.
Ce point central du réseau se charge de transmettre aux réseaux
des opérateurs, les informations nécessaires. Il réoriente
les paquets IP et les communications UMTS ou GPRS en fonction
des informations de localisations dont il dispose et alerte
les points d'accès des déplacements de l'utilisateur, assurant
ainsi la continuité des communications. Enfin, la passerelle
UNC authentifie l'utilisateur avant sa connexion au réseau
cellulaire.
> Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Pour l'entreprise, le principal avantage mis en avant est la réduction des coûts. A travers la technologie de voix
sur IP, seuls les communications émanant de la passerelle
UNC vers les réseaux cellulaires seront facturés. Autre atout,
l'UMA étend la disponibilité des applications IP à l'extérieur
de l'entreprise par une liaison sécurisée en VPN.
Pour les opérateurs mobiles, l'UMA couvre à moindre frais
des zones où la réception cellulaire n'atteint pas un niveau
suffisant. Ils élargissent aussi leur panel de services disponibles.
Cependant, l'inconvénient de la technologie reste les vulnérabilités
qu'offrent les protocoles de voix sur IP tels SIP ou H.323
à l'intérieur de l'entreprise.
> Qui la soutient ?
Actuellement, la norme UMA compte 14 soutiens officiels dont
Alcatel, Cingular, Ericsson, Motorola, Nokia, British Telecom,
Nortel Networks, Research In Motion, Kineto Wireless, O2,
Siemens, Sony Ericsson, T-Mobile US et Rogers Wireless. Actuellement
en version 1.0.3, la norme ne se situe encore qu'au stade
des tests.
> Où en est l'adoption de cette norme ?
La généralisation des produits compatibles UMA n'est pas attendue
avant l'année 2006. Toutefois, le 3GPP, organisme en charge
du développement des réseaux GSM/UMTS, intègre l'UMA depuis
la version 6 de la 3G, soit depuis le mois de mars 2005. Le
travail de mise en conformité des spécifications techniques
de l'UMA devrait aboutir au cours de l'année 2005. Entre les
mains du 3GPP, l'UMA a été renommé GAAI pour Generic Access
to A/Gb Interface.
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