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Infrastructure |
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| Grid computing : nouveaux projets de grande envergure |
| Alors que le Cern poursuit ses expérimentations sur des configurations intercontinentales, les projets se multiplient dans le domaine de la recherche médicale.
(02/05/2005) |
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Alors que le calcul distribué s'immisce de plus en plus dans l'entreprise, notamment sur le front de la mutualisation de ressources (appelée également virtualisation serveur), les grands projets de grille se poursuivent plus que jamais en environnement Internet, à l'initiative de plusieurs centres de recherche à travers le monde.
En Europe, le CERN poursuit notamment son projet de grille. Il s'agit d'un chantier majeur lancé dans la foulée de l'application de grille du SETI@home (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) centrée sur la recherche dans le domaine la vie extra-terrestre.
Le CERN a récemment atteint un nouveau palier sur ce terrain. Ses représentants ont annoncé mercredi avoir traité un flux de 600 megabites par seconde sur une durée de 10 jours - ce qui correspond à près de 500 terabits. Précisons que l'infrastructure de grille du centre helvétique s'adosse à un réseau couvrant huit sites, dotés de serveurs haute performance, basés à la fois aux Etats-Unis et en Europe - dont le laboratoire CC-IN2P3 du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France.
L'objectif central du chantier du CERN : disposer d'une infrastructure pour analyser les résultats de son nouvel accélérateur géant (baptisé Large Hadron Collider) - qui devrait entrer en production en 2007. "Cet accélérateur produira 1 500 megabites de données par seconde, ce qui implique de mettre en oeuvre des capacités de traitement adéquates", déclare Jamie Shiers du CERN dans les colonnes de notre confrère américain The Register.
| Le Décrypthon se dote d'une infrastructure de grille |
En lien avec le CNRS, l'Association Française contre les Myopathies (AFM) met en oeuvre depuis 2001 une plate-forme de grille. Cette solution (mise en place dans le cadre du Programme Décrypthon) qui a mobilisé quelque 75 000 internautes a notamment permis de constituer une base de données de toutes les protéines du monde du vivant.
Le 15 mars dernier, l'AFM donnait le coup d'envoi lors d'une conférence de presse de la seconde phase de ce programme. Ses responsables dévoilaient une configuration poussant encore plus les performances du système. Objectif de cette nouvelle phase : accueillir des projets de recherche visant à mieux cerner le rôle des protéines, leur structure et leur fonctionnement, et mieux comprendre les conséquences de leur mutation sur l'environnement cellulaire.
Principale nouveauté du Décrypthon : le déploiement d'une grille dite "universitaire" combinant les supercalculateurs
des centres universitaires de Bordeaux 1, Lille 1 (USTL) et Paris 6 (Pierre et
Marie Curie). Un serveur pour fédérer l'ensemble a été
offert par IBM à l'université d'Orsay (Paris Sud) qui sera chargé d'en assurer
l'exploitation. Le tout sera connecté par le biais du Réseau national de télécommunications pour la
technologie, l'enseignement et la recherche (Renater).
Aux côtés de ce projet franco-français, d'autres initiatives de grille existent dans le domaine de la recherche sur les maladies. Ainsi, IBM a lancé un chantier lié plus particulièrement aux enjeux de la santé sur le terrain de l'humanitaire. Baptisé World Community Grid Project, il a pour but d'exploiter les ressources de calcul des PC individuels pour analyser également la structure génétique de protéines. Son objectif à terme : permettre de soigner plus efficacement certaines maladies, telles que le cancer, le sida ou encore la malaria.
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