Basée à Caveirac, dans la banlieue de Nîmes, le siège administratif
de Cacharel entame en 2003 sa restructuration. La direction
fixe des objectifs de réductions des coûts à la fois humains
et techniques. Son système informatique reposait jusqu'alors
entièrement sur des développements internes autour d'une base
mainframe. Bien qu'adaptée, cette organisation était jugée trop
coûteuse en ressources humaines.
"Ce système, extrêmement développé, couvrait l'intégralité
de nos besoins. Mais lors de la restructuration, nous nous
sommes attachés à respecter des contraintes de réduction d'effectifs
et parallèlement, à faire évoluer notre matériel vers des
environnements plus ouverts de type Windows. Cela nécessitait
de réécrire la totalité de nos programmes, soit 18 à 24 mois
de temps équivalent homme", affirme Jean-Michel Roux, DSI
de Cacharel.
Ayant
optée pour l'environnement Windows, la société doit alors
remplacer trois produits : un logiciel de paie, un module
finance/gestion et un progiciel dit "cur de métier" regroupant
des fonctions de gestion de production, de gestion commerciale
et de gestion des boutiques. La direction informatique rejette
en premier lieu les outils intégrés comme SAP, les jugeant
trop long à mettre en uvre par rapport aux impératifs de
temps fixés par la direction générale.
"Fin d'année 2004, l'ensemble des projets de restructuration
devaient être terminés. Nous voulions être prêts avant cette
date afin d'affiner les réglages si besoin. Nous nous sommes
donc donnés pour objectif une mise en production des trois
produits au mois de septembre 2004", note Jean-Michel Roux.
Dès lors, le groupe se tourne vers une approche best-of-breed,
prenant le meilleur de chaque logiciel selon ses besoins.
La fonction paye revient à ADP GSI, société jugée la plus
sérieuse et la plus efficace pour répondre aux impératifs
de délais fixés par Cacharel. La solution d'ADP GSI, accessible
par un navigateur, fonctionne en mode ASP. "Le choix de l'ASP
s'explique par l'adaptation à nos structures d'effectifs.
En effet, nous n'avions pas à gérer ainsi l'outil informatique
et la veille légale", ajoute le DSI de Cacharel.
Cacharel
opte pour l'ASP sur sa fonction paye |
L'application cur de métier ne fait pas non plus l'objet
d'un appel d'offre. L'entreprise spécialisée dans le prêt-à-porter
se tourne vers l'offre Orliweb de Cegid, dédiée à ce secteur
d'activité. Il réalise la partie gestion commerciale et gestion
de production tandis que la gestion des boutiques transite
via un autre produit Cegid, OrliPGI. Si les premiers produits
n'ont pas été réellement en concurrence, le nouveau logiciel
de finance donne lieu à un panorama des acteurs du marché.
Dix éditeurs sont préalablement retenus. Puis, à partir d'informations
générales, la direction informatique réduit la liste à cinq
sociétés : Generix, Arès, Geac, Actium et Cegid. "Les éditeurs
ont été choisis en fonction de trois critères généraux. Le
premier consistait à pouvoir évoluer dans un environnement
de type Windows. Deuxième critère, il fallait que le produit
soit relativement souple à mettre en uvre. Enfin, nous souhaitions
un logiciel international et multi-législation puisque nous
gérons les comptabilités de nos filiales étrangères", ajoute
Jean-Michel Roux.
Deux acteurs sortent du lot, Geac et Actium. En fin de course,
Geac obtient le contrat grâce à l'aspect multi-législation
de sa solution Anael et aux garanties de sécurité qu'elle
a offert quant à sa pérennité. Après avoir finalisé le contrat
sur les derniers mois de l'année 2003, le projet débute la
phase de maquettage et de paramétrage en janvier 2004. Deux
personnes seront mobilisées à la fois chez Geac mais aussi
en interne.
Entre fin février et fin mai se déroulent la phase de formation
des utilisateurs tandis que la solution s'enrichit de développements
spécifiques. La mise en production du produit débute le 1er
juin 2004 avec un mois de retard sur l'objectif de la DSI
mais trois mois d'avance par rapport aux délais initiaux.
"L'ensemble du projet, c'est à dire la bascule de tous les
produits, a été conclue en 9 mois. Et nous n'avons pas eu
de problèmes bloquants, pourtant les éditeurs anticipaient
plutôt une mise en production sous 14 à 16 mois minimum. Il
a fallu prendre des risques", explique Jean-Michel Roux.
Le
budget annuel du SI a diminué de plus de moitié |
Au final, les économies sont bien présentes et mesurées.
Selon le directeur informatique, le coût annuel du système
d'information a été réduit de plus de moitié. Seul inconvénient,
la satisfaction des utilisateurs a fléchi. Une conséquence
anticipée par la direction des systèmes d'informations mais
jugée inéluctable étant donné les développements propriétaires
et spécifiques de l'ancienne solution maison. Le coût global
du projet est estimé à 120 000 euros pour la partie finance.
"Pendant la phase de projet, il y a eu une incompréhension
sur des choses que nous considérions comme existantes dans
la solution mais qui étaient en fait en cours de développement.
D'autres fonctions, présentes sous la version AS400, n'étaient
pas complètement opérationnelles en mode Windows. Mais comme
les besoins avaient été contractuellement prévus, Geac a fait
ce qu'il fallait pour rendre accessible ces fonctions", déclare
le DSI.
Trois axes d'améliorations seraient d'ailleurs appréciés.
D'une part, le renforcement de la solution Windows par rapport
à la solution AS400. Ensuite, la sortie d'une version Web
et même full Web. Enfin, la direction informatique envisage
d'élargir Anael avec des modules de gestion des engagements,
de workflow et de gestion des abonnements.
Le
projet en bref
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Société
|
Cacharel
|
Secteur
d'activité
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Prêt-à-porter
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En
production depuis
|
Juin 2004
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Solution
retenue
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Anael
Finance de Geac
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Budget
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40 000
€ (licence) + 80 000 € (prestations)
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