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| Ces nouveaux usages des clés USB |
| Le succès impressionnant des clés portatives, en lien avec l'augmentation de leur capacité de stockage, permet déjà d'envisager de nouveaux services, épaulés par une technologie embarquée toujours plus pointue.
(13/05/2005) |
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L'éventail des fonctionnalités des clés portatives, dont la plus connue et la plus répandue est la clé USB, n'a eu de cesse de s'élargir depuis la sortie des premières moutures annoncées au Computex de Taïwan en juin 2002, époque où une clé de 4 Mo était perçue comme une prouesse technologique visant à reléguer définitivement notre bonne vieille disquette au rang d'antiquité technologique.
Dès lors, au-delà des performances technologiques stigmatisées tant par la miniaturisation des composants que par l'augmentation exponentielle des capacités de stockage, on peut s'interroger sur les usages futurs qui tendraient à voir muer ces simples clés portatives vers de véritables systèmes embarqués "intelligents".
En 2005, le marché des clés portatives pourrait avoisiner les 2,5 milliards de dollars selon les projections du Gartner établies en avril 2004, pour un total de pièces proche des 120 millions, et pour une croissance estimée à 30% par an depuis 2002.
Un nombre impressionnant de spécialistes, issus majoritairement du segment des supports de sauvegarde (PNY, HiSpace, Acer, Neonumeric et bien d'autres) a d'ailleurs investi ce lucratif marché. Et de nouveaux entrants, par ailleurs leaders sur d'autres segments de marché (Samsung, Sony, Philips...), sont bien décidés à ne pas rester cantonnés à des rôles de second plan au sein de cette arène concurrentielle.
Pléthore de fonctionnalités sont aujourd'hui disponibles. On peut recenser principalement trois grands types de clés qui voient leur fourchette de prix comprise entre 10 et 600 euros. On trouve bien sûr les clés de stockage (de 64 Mo à 4 Go), mais également des clés musicales (MP3, WMA, radio avec encodage au fil de l'eau, dictaphone) et des clés de sécurité (blocage de l'accessibilité du PC au niveau du BIOS, anti-virus intégré, reconnaissance biométrique).
| 3 grands types de clés aujourd'hui |
De toute évidence, ces fonctions peuvent faire l'objet d'une certaine "transversalité" dans la mesure où, par exemple, la fonction biométrique qui a pour objet de protéger l'accès aux données peut aussi servir de baladeur numérique. Par ailleurs, il existe d'autres clés possèdant des fonctions plus atypiques comme la clé de la société Neonumeric, compatible HDTV et équipée d'un tuner TNT (avec une technologie embarquée permettant d'effectuer des pauses sur un programme diffusé en direct).
Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans le domaine des technologies de l'information et des avantages concurrentiels, estime que les clés portatives pourraient se voir doter d'une mémoire de 32 Go à horizon 2007. Ce chiffre, s'il paraît aujourd'hui conséquent, s'inscrit en réalité pleinement dans la continuité de l'évolution que connaît la capacité de stockage des clés portatives.
A titre d'exemples, la mémoire flash de première génération semble promise à être remplacée par une mémoire de type Nand supportant aisément une capacité de 8 Go ; de même la généralisation des disques durs de 1 pouce est une force sur laquelle les constructeurs doivent compter.
Les clés de nouvelle génération permettrait aussi de se connecter via des hotspots de façon transparente. On pourrait, par exemple, imaginer ainsi être "bipé" par sa clé.
Selon Xavier Dalloz, l'ère de l'hardware devrait céder la place à celle du contentware. "Ce n'est pas tant la clé physique qui compte mais les usages que l'on en retire", explique t-il. S'inspirant du modèle économique des téléphones portables, les constructeurs de clés pourraient être amenés à fournir leur matériel pour un prix modique, en contrepartie d'un "forfait de téléchargement de contenu".
| "Nous entrons dans l'ère du contentware après avoir vécu dans celle du hardware" Xavier Dalloz |
Ceci d'autant que la technologie UWB (pour Ultra Wide Band), une fois déployée, permettra des téléchargements allant de 15 Mbit/s à 1 Gbit/s. Ce qui pourrait constituer pour les constructeurs de clés portatives une opportunité de plus.
Partant de là, le concept de l'infofueling mis en avant par Xavier Dalloz permet d'envisager le "rechargement de sa clé en informations de la même façon que l'on fait le plein d'essence de son véhicule". Reste à trouver le carburant qui permettrait à la clé de se transformer en un matériel contenant des données personnelles tout en étant capable de supporter de nouveaux services.
Il est dès lors possible d'envisager l'apparition de clés "intelligentes" permettant de supporter un environnement de travail et de contenir de multiples critères pour personnaliser son PC (nom d'utilisateur, mot de passe, paramètres de compte mail, favoris, agenda électroniques, etc.), tout en ouvrant l'accès à de nouveaux services.
Mais les enjeux liés à la sécurisation des réseaux internes de l'entreprise ne permettent pas d'envisager qu'une même clé puisse contenir à la fois des données personnelles, susceptibles d'être corrompues, et des éléments de l'environnement de travail (configuration, données...) qui pourraient être à leur tour contaminés.
A moins que les éditeurs de sécurité soient en mesure de proposer des services de mis à jour transparents des antivirus présents dans les clés. Un premier pas a d'ores et déjà été franchi par l'israélien M-Systems qui propose via sa Xkey un antivirus embarqué estampillé McAfee permettant de sécuriser à la fois son poste de travail et la navigation Web.
On peut aussi s'attendre à voir se développer des "espaces de visualisation et de saisie", composés d'un écran (type Oled) et de périphériques de saisie, conçus autour d'une nouvelle génération d'architecture client-serveur. La clé pouvant précisément jouer ce rôle de "super client" doté de factultés de mobilité sans précédent.
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