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La Canam migre ses mainframes vers Unix
La caisse d'assurance maladie des professions indépendantes a remplacé ses serveurs Bull Gcos par un environnement Sun Solaris. Une migration soutenue par la direction au moment où le projet risquait de s'enliser.   (16/05/2005)
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La Canam (Caisse Nationale d'Assurance Maladie des professions indépendantes), assure plus de 3 millions de personnes au quotidien. En 2002, l'organisme envisage de migrer son infrastructure serveur, construite autour d'un environnement mainframe sous système Bull Gcos 7, vers un système Unix nouvelle génération. Au total, 5 000 programmes Cobol et 15 000 JCL (Job Control Langage) sont concernés.

"Il fallait répondre à des besoins financiers, moderniser le socle applicatif et dynamiser le personnel en leur offrant un socle technique plus moderne que celui dont nous disposions. De plus début 2002, la stratégie de Bull n'apparaissait pas de manière claire et nous nous trouvions face à un problème de sécurité quant à l'avenir de Gcos et même du groupe Bull", affirme Olivier Saillenfest, directeur des systèmes d'information de la Canam.

Son parc informatique, composé à 80% de serveurs Gcos, dispose également de machines sous Unix IBM (AIX) et Sun (Solaris). Composant avec un délai de mise en œuvre serré de 18 mois, la direction informatique se concentre sur une migration à niveau de fonctionnalité égal. Dans son appel d'offre, la Canam s'attache à un environnement cible de type Unix ou Posix. Trois offres y répondent : Sun et Steria, Metaware et IBM, Metaware et CapGemini.

"Dans les faits, il n'y a qu'une société qui ait bien compris la demande. Deux offres nous entraînait sur une réécriture, un enrichissement des applications ce qui veut dire qu'il faudra passer par une étape de validation des besoins utilisateurs. Le projet n'est plus exclusivement technique et les plannings plus difficiles à maîtriser", souligne Olivier Saillenfest. Cap Gemini sort rapidement de cette liste, suivi plus tard par IBM.

La migration a nécessité une implication de la direction plus forte que prévue

Trois critères auront été décisifs dans le choix de Sun et Steria : le prix, deux fois moins élevé que celui de Metaware et IBM, la compréhension du problème : c'est à dire une migration simple sans ajout, et les délais préconisés (16 mois pour Sun et 18 mois pour IBM). En tout état de cause, une clause de l'appel d'offre prévoyait de faire payer au prestataire les frais de maintenance des serveurs Gcos en cas de dépassement des délais imposés.

La migration de Gcos vers le système Solaris de Sun débute au mois d'octobre 2002. Une première phase s'étalant jusqu'au mois de février 2003 a permis d'établir la liste des applications à migrer tout en déterminant la manière de le faire. A partir de février jusqu'en septembre 2003, des tests de migration sur des lots pilotes ont lieu et mettent en évidence les limites de l'outil de migration.

"Durant l'été 2003, nous sommes passés à une période de doute. Steria, à notre avis, passait trop de temps à mettre au point l'outil pour qu'il réalise 100% ou presque de la bascule des composants. Cette période de doute a été suivie d'une période de crise qui s'est soldée par un changement de directeur de projet en interne. Le directeur adjoint et moi-même avons conduit par la suite le projet en appuyant les décisions du nouveau responsable. Pour tenir les délais, il a fallu admettre qu'il faudrait réaliser 5 à 10% du code de manière artisanale", analyse le DSI de la Canam.

En décembre 2003, la migration du lot pilote se termine et la phase de tests débute. Elle sera effectuée par les équipes internes puis en mai 2004, le système bascule définitivement vers Solaris. "Il y avait encore des doutes de la part de l'équipe projet. J'ai pris des risques tout en étant épaulé par un gestionnaire du risque et par mon propre tableau de bord. Les équipes ont pataugé pour essayer de faire le plus bel outil possible. Un moment, il fallait que le management reprenne la main pour tenir les délais", soutient Olivier Saillenfest.

Au total, une quinzaine de personnes auront été mobilisés par le prestataire chez le client. Le budget et la continuité de service ont été tenus. Seul bémol, l'implication de la direction générale plus forte que prévue. "C'est la première fois qu'il a fallu autant s'impliquer hors an 2000 ou passage à l'euro, ce qui s'est fait au détriment d'autres priorités", résume Olivier Saillenfest. Les gains de performances, eux, se situent entre un facteur 2 et un facteur 4.

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Techniquement, la migration des JCL a nécessité plus de temps que prévu en raison du peu de documentation s'y rattachant, allongeant le processus de migration. Après étude, 80% de ces programmes auront été supprimés. Le budget global du projet s'élève à 3,7 millions d'euros dont 2 millions uniquement sur la partie Steria/Sun.

Le projet en bref
Société
Canam
Secteur d'activité
Caisse d'assurance maladie
En production depuis
Mai 2004
Solution retenue
Sun Solaris, MTP et MBM
Budget
3,7 millions d'euros
Volumétrie
5 000 programmes et 15 000 JCL (2 millions de lignes) Cobol au départ, 3 000 programmes et 2 000 JCL à l'arrivée.

 

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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