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Un cheval de Troie déterre la plus vaste affaire d'espionnage industriel en Israël
Conçu à la main pour un usage tactique, le cheval de Troie était utilisé par des multinationales israéliennes qui écoutaient ainsi le réseau informatique de leurs concurrents. Le scandale affecte durement la crédibilité des grands acteurs nationaux.  (03/06/2005)
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L'information fait parler d'elle dans la presse israélienne: la police annonçait ce dimanche 29 mai avoir découvert une des plus grandes affaires d'espionnage industriel du pays, l'ensemble orchestré par l'outil informatique. A ce jour, la sécurité israélienne a procédé à vingt-deux interpellations de grands dirigeants d'entreprises dans le pays. L'affaire qui possède des ramifications internationales, a bénéficié de l'aide d'Interpol.

L'affaire remonte en novembre 2004, date à laquelle un écrivain israélien, Amnon Jacont, découvre sur Internet des extraits de son dernier roman encore en cours d'écriture. L'auteur porte alors plainte à la police de Tel Aviv qui découvre un cheval de Troie inconnu sur le poste de la victime. La police remonte peu à peu la piste jusqu'au suspect numéro un, Michael Haephrati, gendre de l'écrivain résidant en Grande-Bretagne et en Allemagne.

A distance, M. Haephrati pouvait ainsi prendre le contrôle de la machine infectée pour en altérer le fonctionnement ou y dérober des informations confidentielles. Mais le pirate n'en était pas à son premier coup d'essai. L'homme avait déjà vendu ses propres créations à des sociétés de détectives privés installées en Israël. Elles-mêmes proposaient par la suite le logiciel à des entreprises afin d'espionner leur concurrent.

Résultats financiers, clients démarchés, montant des enchères, argumentaire commercial : potentiellement toutes communications archivées ou tout fichier stocké pouvaient être récupéré par la concurrence. Les informations volées étaient ensuite renvoyées vers des serveurs distants basés aux Etats-Unis, en Allemagne, en Angleterre ou en Israël. Parmi les victimes, des sociétés comme le fabricant de cigarettes Dubek ou la chaîne de librairies Steimatzky.

De très grosses sociétés se sont livrées à cet espionnage informatique.

L'enquête policière a déterré un vaste réseau d'espionnage mené en toute connaissance de cause par de très grosses sociétés du pays. Ainsi le cablo-opérateur Yes est accusé d'avoir espionné son concurrent Hot, les opérateurs de télécommunications Cellcom et Pelephone auraient fait de même sur leur adversaire Partner et Meir Moteurs, importateur de Volvo en Israël aurait espionné Champion motors, le distributeur de la marque Volkswagen.

De son côté, la société Amdocs (10 000 employés, chiffre d'affaires 2004 de 1,74 milliard de dollars) spécialisée dans les logiciels de la relation client, a avoué avoir engagé des enquêteurs privés pour espionner les ordinateurs de journalistes. Neuf compagnies de détectives privés dont Modi'in Ezrahi, Hamafil, Krochmail Zvika et Pelosof-Balili, seraient mises en cause. Au total, près de 80 entreprises israéliennes ont été touchées par ce troyen et la police israélienne estime qu'une soixantaine de suspects pourraient être interpellés.

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Le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fisher, a déclaré lundi à la télévision que ce scandale "risque d'influer négativement sur les investissements étrangers". L'affaire montre également la puissance des attaques ciblées qui passent outre les protections habituelles comme l'antivirus à signature ou le firewall personnel. Elle fait suite au constat du Clusif début 2005 qui pointait l'augmentation générale de la cybercriminalité à but lucratif (lire l'article du 19/01/2005).

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Sécurité
 
 
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