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| Usages de l'informatique : les salariés gardent le sourire, les dirigeants font grise mine |
| Capgemini/TNS Sofres distinguent cinq grandes familles d'utilisateurs : les inconditionnels, les pragmatiques, les sceptiques, les contraints et les ambivalents. Les dirigeants, eux, ne jurent que par les coûts.
(23/06/2005) |
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7 collaborateurs sur 10 disent travailler plus rapidement et de façon plus efficace gràce à l'informatique alors que dans le même temps, près de la moitié des dirigeants ne voient pas en quoi l'informatique peut contribuer à l'augmentation du chiffre d'affaires de l'entreprise.
Ce sont les premiers éléments qui ressortent d'un état des lieux de la perception de l'informatique dans les entreprises que nous livre Capgemini Consulting, en association avec le département Finances et Services de l'institut TNS Sofres.
La toute première édition du baromètre "Dirigeants et Salariés face à l'Informatique" est le résultat d'une enquête réalisée fin 2004, sur la base d'un corpus de répondants composé de 600 salariés utilisateurs de l'informatique (hors fonction informatique et assistant(e)s) et de 150 dirigeants.
Gilles Camoin, directeur associé au sein de l'entité BIS de Capgemini Consulting souligne à ce propos que le baromètre a été réalisé avec "l'intention de cerner tant l'avis des décideurs qui investissent dans le système d'information de l'entreprise que celui des utilisateurs qui recourent quotidiennement à l'outil informatique".
Les secteurs d'activité pris en compte ont été regroupés au sein de deux grandes catégories : industrie d'une part (énergie, chimie, aéronautique, automobile, manufactures, transports...) et services d'autre part (banques, assurances, santé, services publics, télécoms...).
L'enquête a permis de confirmer la place essentielle tenue par l'informatique notamment en ce qui concerne les gains en termes d'efficacité et de confort de travail (65% des salariés en sont tout à fait persuadés).
| 57% des salariés utilisent les outils informatiques plus de 5 heures par jour |
La fréquence d'utilisation de l'outil s'avère être de plus en plus grande : 57% des utilisateurs recourant à l'informatique plus de 5 heures par jour.
De même, l'usage de l'informatique dépasse le cadre stricto sensu de la sphère professionnelle et empiète sur l'emploi du temps privé : 23% des utilisateurs déclarent travailler sur leur ordinateur personnel à des fins professionnels et ce, plus d'une fois par mois.
Egalement pour ce qui concerne les salariés, 5 grandes familles, "dégagées suivant des corrélations statistiques et n'ayant fait l'objet d'aucun a priori envers les utilisateurs", précise Gilles Camoin, ont pu être identifiées et caractérisées au travers de deux critères : le fait de percevoir l'informatique en tant que forte valeur ajoutée (dans le cadre du travail ou pour l'entreprise en général), et d'assimiler l'usage de l'informatique à un confort ou à un stress.
Ainsi, il a été définit que 32% des utilisateurs sont des inconditionnels (plutôt jeunes, n'exerçant pas de responsabilité d'encadrement et étant les plus enthousiastes par rapport à l'informatique), alors que 23% font partie des pragmatiques (principalement des femmes, plutôt jeunes, n'exerçant pas de responsabilité d'encadrement et étant sceptiques sur les apports de l'informatique sur la qualité du travail).
18% des utilisateurs sont assimilés à la famille des contraints (âges intermédiaires, plus mitigés que les autres sur la valeur ajoutée de l'informatique surtout en matière de productivité) et 11% des utilisateurs sont associés aux ambivalents (âges intermédiaires, responsables d'équipe et occupant des postes de fonction commerciale, reconnaissent les apports de l'informatique dans le cadre professionnel).
| "Les résistances au changement sont moins fortes aujourd'hui" - Gilles Camoin |
Du point de vue des dirigeants, 44% considèrent que l'informatique n'est pas économique et 68% des dirigeants n'ont pas le sentiement que les utilisateurs maîtrisent suffisamment les outils informatiques mis à leur disposition.
Pès des 3/4 des DSI sont directement rattachés à la direction générale et ils sont près de 78% à penser que l'informatique joue un rôle stratégique pour le développement de l'organisation.
En outre, 51% des dirigeants appartenant au secteur de l'industrie trouvent leur informatique réactive,
alors que la proportion grimpe à 82% dans le cas où ils font partie du secteur des services tandis que 70% des dirigeants du secteur industrie estiment que l'informatique apporte une bonne qualité de service alors qu'ils sont 93% dans le secteur des services.
Des différences apparaissent également entre les utilisateurs de l'informatique dans le secteur de l' industrie par rapport à celui des services : plus de la moitié des salariés appartenant au secteur industrie pense que l'environnement informatique
est adapté aux besoins professionnels alors qu'ils sont seulement 38% à le penser dans le secteur des services.
D'une manière générale, Gilles Camoin met en avant le caractère positif des éléments révélés par l'étude avec "le sentiment que l'informatique est mieux perçue par les utilisateurs qu'auparavant et que les contraintes liées aux usages ont diminué" et d'ajouter que : "les résistances au changement auraient sans doute été plus fortes si le baromètre avait été réalisé quelques années auparavant".
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