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Les PME au coeur du processus d'innovation
Seule une frange réduite des PME est véritablement organisée pour innover. Mais quand les moyens et les organisations sont en place, elles font jeu égal avec les grands groupes.   (27/06/2005)
Enquête innovation
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Une enquête réalisée en mai 2005 auprès de 1 000 PME par Oséo (résultat de la fusion de l'Anvar, de la BDPME, de Sofaris et de l'ADPME) révèle que 56% des répondants ont une ou plusieurs idées innovantes en attente de réalisation. Seuls 8% des entreprises interrogées sont véritablement organisées pour innover de manière régulière.

Parmi les raisons avancées expliquant la non exploitation de ces idées figurent le manque de temps personnel du dirigeant (59%), le manque de ressources financières de l'entreprise et la difficulté d'accès au crédit pour l'innovation (39%), le risque de fragilisation en cas d'échec (26%) et le manque de personnel qualifié (25%).

Parmi les moyens envisagés pour mener à bien les projets innovants : la formation continue (38%), l'embauche de collaborateurs qualifiés (37%), la modification de l'organisation du travail (28%), le recours à des consultants / chercheurs externes (20%), l'appel aux aides publiques (16 %) et le recours aux NTIC (10%).

Premier constat : la structuration des entreprises est insuffisante en termes d'innovation. Les 59% de chefs d'entreprise manquant de temps pour faire avancer les idées en souffrance montrent que l'organisation même de leur entreprise n'est pas pensée autour de l'innovation, la disponibilité d'une seule personne pouvant débloquer une situation figée et un manque de ressources allouées se devinant en arrière plan.

Deuxième constat : aux manques d'organisation et de processus de délégation s'ajoutent un déficit de ressources financières, accompagné par la difficulté d'accès au crédit pour l'innovation. Or, le recours aux aides publiques ne représente que 16% des moyens envisagés pour concrétiser les projets innovants. Les répondants avancent donc des difficultés d'ordre financier sans envisager de manière prioritaire de faire appel aux aides disponibles, même si elles sont difficiles à obtenir.

19% des brevets déposés par des sociétés françaises en 1999 sont le fait de PME
Une autre étude, menée conjointement par l'INPI et Oseo BDPME, se penche, elle, sur les entreprises ayant déposé un brevet en France. Elle montre que les PME déposant des brevets sont des entreprises fortement impliquées dans une démarche innovante, se distinguant ainsi des PME "ordinaires" (peut-être correspondent elles aux 8% d'entreprises organisées pour innover, dans l'étude précédente). Pour analyser la situation, l'étude se focalise sur les 15 182 brevets déposés et publiés par la voie nationale en 1999 et interroge les sociétés sur ce qu'elles en ont retiré, 6 ans après.

62,3% de ces brevets ont été déposés par des personnes morales françaises, dont 7% d'université ou centres de recherche et 19% de PME. Sur le cas précis des PME, l'étude met en avant un fait étonnant. Alors que les PME ne sont que 19% à avoir déposé des demandes de brevets, elles représentent au final 51% des personnes morales françaises déposantes.

Explication ? Les demandes de brevets, dans un premier temps déposées à l'INPI, font ensuite l'objet d'une publication 18 mois après la demande. Un certain nombre d'entre elles ne sont jamais publiées. L'écart entre la part des PME dans le total des demandes de brevets et le total des entreprises déposantes s'explique par le nombre moyen de demandes déposées par entreprise. Pour la plupart des PME, on ne compte qu'une seule demande de brevet publiée, alors que pour les grandes entreprises, on en compte en moyenne 8.

Des PME rompues aux techniques de dépôt de brevets
Qui plus est, les PME déposantes sont rompues aux techniques liées au dépôt de brevets, deux tiers d'entre elles ayant déjà déposé un brevet avant 1999. Le dépôt de brevet n'est en outre pas le fait du hasard mais une partie d'une politique de recherche de long terme de leur part. Pour plus de la moitié des entreprises, la R&D est une part importante de l'activité.

En ce qui concerne les aides à l'innovation, 58% de ces entreprises ont bénéficié de l'aide de l'Anvar. Quant au crédit d'impôt recherche, il est également très utilisé (estimation de 623 sur 1 408 entreprises déposantes, soit 44,2%).

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Enfin, les conséquences de ces dépôts sont, dans 53% des cas, jugés "assez positifs", et "très positif" dans 20% des réponses, avec dans les deux tiers des cas, un impact assez positif ou très positif sur la conquête de nouveaux marchés, notamment à l'international. En revanche, les litiges liés à ces brevets sont relativement fréquents, 30% ayant lieu en "attaque", 9% "en défense" (litiges au sens large, pas forcément menés devant les tribunaux).

Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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