ANALYSE 
Sommaire Infrastructure 
Le disque va-t-il remplacer les autres médias de stockage ?
Fiabilité, performance, coût en baisse : les arguments en faveur du disque ne manquent pas. Ces dernières années, il progresse sur le terrain de la sauvegarde et de l'archivage, jusqu'ici dévolu à la bande et au stockage optique.   (26/07/2005)
  En savoir plus
Dossier Exploitation informatique
Selon le cabinet d'études IDC, les disques durs représenteront plus de 50% de l'ensemble des espaces de stockage d'ici 2009. De 2004 à 2009, le cabinet d'études anticipe une croissance du marché de 22,6 à 26,3 milliards de dollars. Les diverses réglementations sur la conservation des données jouent d'ailleurs en sa faveur car le disque s'attache désormais à conquérir de nouveaux marchés.

Traditionnellement dédiée à la sauvegarde et l'archivage, la bande magnétique a vu le disque gagner du terrain sur son secteur au cours des dernières années. "Les analystes ESG [NDLR : Enterprise Storage Group] prévoient d'une année sur l'autre une progression de 170% de l'archivage sur disque, 55% pour l'archivage sur bandes et une régression d'une année à l'autre pour l'archivage optique", commente Ramine Porouchani, directeur technique de NetApp France.

La raison de ce succès soudain tient à la combinaison de plusieurs facteurs. Tout d'abord la baisse des prix des disques durs et l'augmentation de leur taille en Go offrent aux entreprises une capacité de stockage intéressante, même si parallèlement les besoins en stockage ont également évolué. Autre atout, les technologies disques offrent des temps d'accès, de lecture et d'écriture très performants par rapport aux solutions optiques ou mêmes aux bandes.

"Le temps moyen d'accès d'une information en milieu de bande se situe entre 40 et 50 secondes contre quelques millisecondes pour les disques. Toutefois, la vitesse d'écriture des bandes devient presque comparable aux disques. Le format LTO 3 autorise une vitesse de 80 Mo/s", note Christian Gremaux, chef de produit stockage chez HP France.

L'offre logicielle en sauvegarde sur disque s'est adaptée
Avec un temps d'accès rapide, le disque redonne des couleurs à la sauvegarde incrémentale, jusqu'alors oubliée sur bandes car en éparpillant les données, elle multipliait les temps d'accès très longs. Or, sur disque la sauvegarde incrémentale permet d'optimiser sa capacité de stockage et ainsi minimiser le volume de données archivées. Autre atout de taille, le disque bénéficie des systèmes de protections RAID capables d'assurer une restauration rapide d'un disque en panne.

"Au niveau logiciel, l'offre s'est aussi adaptée. Il y a quelques années, il n'était pas possible d'envoyer des données d'un disque à l'autre sans transformer l'information. Cette technique facilite l'externalisation via une réplication des données sur un site distant", explique Ramine Porouchani. Autre évolution logicielle, les systèmes de sauvegarde sur disque (comme sur bandes) tolèrent désormais l'écriture unique ou Worm (Write Once Read Many) afin de répondre aux contraintes légales de stockage ou d'archivage.

Enfin, les librairies de stockage sur bandes imposent une lecture séquentielle et non partagée comme sur un disque. "Par conséquent, une entreprise peut voir sa machine immobilisée par une lecture en cours pendant des heures", déclare Fabrice Gourlay, directeur technique d'Adic pour la France, le Belgique et le Bénélux.

Si ces atouts expliquent en majeure partie le démarrage de la sauvegarde sur disque, le média possède encore un certain nombre de défauts dont son prix. "Si j'observe la liste de nos prix au mois de juin, une cartouche LTO 3 coûte 15 centimes au gigaoctets contre 1,5 euro pour un disque 250 Go SATA", affirme Christian Gremaux. Un rapport 10 fois supérieur amplifié par le surplus engendré par le RAID et les éventuels sites secondaires mais minimisé par la sauvegarde incrémentale.

La durée de vie et le coût des disques en limitent encore l'usage en grande quantité
Autre inconvénient des disques, la durée de vie (10 ans en moyenne) n'atteint pas celles des médias optiques (100 ans) ou des bandes magnétiques (30 ans). Augmenter la densité des disques fragilise aussi leur durée de vie. Enfin, contrairement à l'optique ou à la bande, les disques ne se transportent pas aisément d'un site à l'autre à cause de leur encombrement.

Pour toutes ces raisons, la sauvegarde complète sur disque reste encore minoritaire. En revanche, le disque devient l'allié de la bande magnétique en la complétant via les systèmes de librairies virtuelles ou VTL (lire l'article du 06/07/2005). "Le VTL consiste à prendre 10% des données les plus récentes sur disques, sachant que 90% des restaurations s'effectuent sur la dernière sauvegarde. A partir de là, les 90% restants iront sur bandes", ajoute Christian Gremaux.

L'entreprise minimise ainsi ses coûts de stockage et sa fenêtre de sauvegarde. Pour les sociétés habituées au stockage sur bandes, le VTL possède l'avantage de conserver le processus habituel de l'entreprise en introduisant de façon transparente les disques. "On peut aussi imaginer un système de sauvegarde à deux vitesses : la sauvegarde critique en termes de délais assurée par des technologies disques et les sauvegardes traditionnelles, de type bureautique, réalisées via les bandes", précise Fabrice Gourlay.

  En savoir plus
Dossier Exploitation informatique

Ainsi, la bande conserve pour elle sa capacité de stockage (près de 800 Go sur une cartouche en mode compressé) et son prix. A l'inverse, le support optique ne dispose plus que de sa durée de vie pour s'imposer. Son prix de 50 centimes au gigaoctet, sa capacité de 9 Go pour un DVD et sa fiabilité restent en dessous des performances affichées par les bandes ou les disques.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters