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SCO se débat pour ne pas plonger définitivement |
L'éditeur américain, propriétaire des licences Unix, effectue un revirement presque complet pour renouer avec la croissance et les profits... en attendant l'issue de son procès avec IBM et Novell.
(26/09/2005) |
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L'éditeur américain SCO, propriétaire des droits du système
d'exploitation Unix, opère ces dernières semaines un revirement
stratégique et s'ouvre à de nouveaux marchés. Connu pour sa
position offensive à l'égard des logiciels libres, la firme
s'était surtout illustrée par son combat juridique contre Linux
et les logiciels libres sous licence GPL (voir définition).
Dans un premier temps, SCO a dévoilé son offre de partenariat
avec MySQL, éditeur de la base de données open source éponyme.
Il rompt ainsi avec son attitude de rejet des logiciels libres
et s'engage à fournir dans sa prochaine version d'Unix, baptisée
OpenServer 6, le moteur MySQL 5. Cette offre commune sera commercialisée
à partir de la fin de l'année 2005 et s'accompagnera d'une mise
en commun des efforts avant vente et après vente.
La
démarche s'avère logique dans la mesure où l'ensemble des systèmes
d'exploitations concurrents misent sur le support d'une large
gamme de logiciels afin de fournir aux clients une plate-forme
clé en main (Linux avec Apache, MySQL et PHP, Windows et SQL
server / IIS). Mais l'autre point crucial pour le développement
de SCO sera la signature de partenariats avec des fournisseurs
de serveurs, les ventes de système d'exploitation étant intimement
liées à l'achat du matériel.
Or dans ce domaine, la marque semble bien isolée. IBM, HP et
Sun préfèrent fournir leurs systèmes maison - AIX, HP-UX et
Solaris respectivement - et Dell reste positionné sur l'entrée
de gamme ou Linux et Windows règnent en maîtres. Même en trouvant
un relais, SCO reste sur un secteur difficile. Selon le cabinet
d'études IDC, les ventes de serveurs Unix ont enregistré une
progression en valeur de seulement 2,8% au 1er trimestre 2005,
contre 35,2% pour Linux.
Les
résultats financiers du groupe SCO depuis 2000
(en millions de dollars)
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Période
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Chiffre
d'affaires
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Résultat
net
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2004
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42,8
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-28,5
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2003
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79,2
|
3,4
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2002
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64,2
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-24,1
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2001
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40,4
|
-133,6
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2000
|
4,2
|
-31,9
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Pour faire face aux difficultés d'Unix, SCO tente donc d'attaquer
de nouveaux marchés. L'entreprise a ainsi dévoilé lundi 19 septembre
sa plate-forme "Me" de services mobiles. Concrètement, SCO fournit
un serveur d'applications chargé d'effectuer l'ensemble des
calculs lourds qui sont ensuite redirigés vers le terminal mobile
au travers des protocoles HTTP et SSL.
Pour
son offre mobile, SCO s'appuie sur les technologies J2EE |
Et pour attaquer la concurrence, le propriétaire des licences
Unix se base sur la technologie J2EE. Sa solution "Me" s'assure
ainsi son interopérabilité avec tout type de serveurs (Linux,
Unix et Windows). Quatre modules répondent aux différents besoins
: People gère les profils utilisateurs et les données relatives
à ces profils, Action se charge de l'accès distant aux services,
Vote distribue le contenu formaté aux utilisateurs et Shout
transporte voix et données jusqu'au terminal.
Toujours en procès avec Novell, IBM, Red Hat et AutoZone, SCO
compte sur ce nouveau créneau pour sortir du gouffre financier
actuel. En effet, la société réalise au cours des neuf premiers
mois de l'année un chiffre d'affaires de 27,4 millions de dollars
et une perte nette atteignant 7,3 millions de dollars. L'année
dernière à la même période, son chiffre d'affaires s'élevait
à 32,7 millions de dollars pour une perte nette de 9,7 millions
de dollars. |
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