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| Joël Hamon (Polycom) : "Les opérateurs télécoms deviennent nos partenaires" |
| Editeur de solutions de visioconférence, Polycom bénéficie aujourd'hui de l'engouement de la vidéo chez les opérateurs télécoms et les constructeurs de matériels réseau.
(29/09/2005) |
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Polycom est éditeur de solutions de visioconférence,
audioconférence pour réseau IP et Numéris.
Joël Hamon, directeur général France de Polycom,
analyse les opportunités offertes par le rachat de DST
Media survenu en mai dernier et détaille
les tendances du marché français et international.
JDN Solutions. Vous avez récemment
acquis la société DST Media, quels bénéfices sont attendus de
cette opération ?
 Joël
Hamon. Juste pour introduire l'intérêt de DST Media : jusqu'à
présent nos produits étaient commercialisés au travers des interfaces
Numéris. Depuis la maturité d'Internet et les capacités en débit
ont évolué, par conséquent l'ensemble de notre gamme migre vers
le protocole IP. Globalement, au niveau du marché mondial, nous
sommes à 50% de l'offre en Numéris, 50% en IP.
IP
étant gratuit, il favorise les connexions vidéos. D'autres
marchés favorisent également cet état de fait, comme le développement
des PABX IP où il s'agit de l'application concrète la plus visuelle.
En se développant, la vidéo nécessite de plus en plus
de ponts capables d'interconnecter sur une même séance de visioconférence,
un groupe d'utilisateurs.
Pour répondre à ce besoin, nous possédons une gamme MGC haut
de gamme. La concurrence s'accroît et l'acquisition de DST Media
doit nous permettre d'une part d'intégrer une gamme de produits
positionnée sur l'entrée de gamme du marché tout en pénétrant
le marché chinois.
Quelles sont les conséquences pour vous
du développement de la voix sur IP, de l'UMTS ?
France Télécom et les autres opérateurs téléphoniques font de
la visio leur nouveau cheval de bataille. Ils font ainsi de
la publicité pour le marché. La partie réseau est devenu un
axe majeur pour nous et génère plus de 20% de nos revenus annuels.
Pour nous, les opérateurs télécoms deviennent des partenaires.
Ces acteurs ne voient pas leur croissance à l'avenir dans le
changement des curs de réseaux mais dans le renouvellement
des autocommutateurs.
| "A
terme, la visio au niveau du poste client est un énorme
marché à conquérir" |
Historiquement, la visio était un domaine réservé aux grands
groupes qui y voyaient l'économie des voyages afin de réunir
les équipes. Le fait que l'IP se soit développé à changé la
donne en matière de coût des solutions. Désormais les PME/PMI
peuvent s'en équiper. Mais c'est notre rôle de les éduquer sur
les opportunités qu'alimente la vidéo et non seulement sur les
réductions de coût qu'elle engendre. On parle alors d'applications
dans des secteurs comme l'éducation, la santé, la justice et
même dans les sociétés privées.
De plus, aujourd'hui 80 à 90% des webcams sont vendues dans
le cadre domestique. Très peu y ont recours en entreprise où
l'on rencontre plutôt une visio de salle. Or à terme, c'est
un énorme marché à conquérir, j'en suis persuadé. Des gens comme
Microsoft avec LCS ont pour objectif de présenter cette option
comme n'importe quelle icône MSN sur le poste de travail. Ainsi,
un collaborateur pourra joindre n'importe quel correspondant
dans l'entreprise pour lui présenter par exemple ces derniers
travaux. Cette vulgarisation de l'utilisation de la visio se
traduira par un développement du marché de la visio de salle.
Où se trouvent les relais de croissance
sur le marché français ?
Aujourd'hui, la France se place en deuxième position sur le
marché européen, derrière l'Angleterre et devant l'Allemagne.
Cette réussite s'explique notamment par le fait que les sociétés
françaises sont généralement plus frileuses sur les coûts. Depuis
2 ans, les PME s'y mettent aussi. Entre le 1er semestre de l'année
dernière et celui de cette année, nous enregistrons plus de
51% de croissance. Nous allons continuer à affiner notre gamme
de produits pour mieux nous positionner face à la concurrence.
| "Nous
souhaitons mettre l'accent sur la partie audio en France" |
Nous souhaitons également mettre l'accent sur la partie audio,
qui représente environ 20% de notre chiffre d'affaires. C'est
un segment non travaillé en France. Pourtant les produits sont
accessibles, autour de 300 euros et faciles à mettre en place.
Il y a un énorme marché à prendre, nous avons doublé notre chiffre
d'affaires en France sur six mois simplement en lançant une
opération de vente. Si je compare à l'Angleterre,
il reste beaucoup à faire.
Les PME/PMI font partie des relais de croissance possibles.
Désormais, la visio de qualité possède un ticket d'entrée autour
de 150 euros avec une webcam du commerce. Les conditions d'accès
ne sont plus ce qu'elles étaient : le prix a été divisé par
trois ou quatre ces dernières années. La croissance chez les
PME/PMI concerne principalement les sociétés multi-sites. Elles
vont toutes s'équiper à terme.
Chez les grands comptes, il y aura des opérations de renouvellement.
Ceux qui sont équipés en Numéris voient dans l'IP une solution
plus économique, offrant davantage de fonctionnalités et de
performances. |
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