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Offshore : les entreprises en font plus qu'elles n'en disent
Pris entre le feu de la croissance exponentielle des dépenses mondiales en matière d'offshore et les tensions en termes de gestion des ressources humaines, les entreprises clientes françaises ne souhaitent pas communiquer sur leurs pratiques.   (03/10/2005)
Enquête Offshore
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La réalité de l'offshore, ce sont d'abord de (gros) chiffres : selon les dernières prévisions du cabinet Gartner, par exemple, les dépenses mondiales en matière d'offshore devraient atteindre les 50 milliards de dollars en 2007.

Parmi les pays fournissant le plus de ressources, figurent bien entendu l'Inde, mais également le Brésil, la Chine - qui souffre toutefois d'une faiblesse de la pratique de l'anglais -, le Mexique, ainsi que les pays d'Europe de l'Est.

Ajoutons par ailleurs que, pour le cabinet NeoIT, le Canada et l'Inde font actuellement jeu égal dans le domaine de la fourniture de prestations offshore en matière de processus métiers (Business Process Outsourcing), avec respectivement 5,5 et 5,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires. En queue de peloton, on trouve sur ce segment des pays comme la Hongrie, la Russie mais aussi la Roumanie, avec seulement près de 25 millions de chiffre d'affaires généré en 2004.

L'Inde, qui capte à elle seule près de 78% du marché européen de l'offshore en 2004 selon Forrester, se trouve être le centre de toutes les attentions pour de nombreuses grandes société de services telles qu'EDS, Accenture, Cap Gemini, ou encore IBM. Confrontées à des problématiques de restructuration et de délocalisations massives d'emploi, elles ont parfois choisi de privilégier leur intérêt économique et leur avantage concurrentiel au détriment de la sauvegarde d'emploi dans le pays où elles étaient originellement implantées.

Parmi les entreprises ayant réalisé des plans de restructuration, EDS, qui supprime cette année près de 20% de sa masse salariale soit quelque 20 000 emplois sur les 120 000 que compte le groupe. Cette mesure s'est par ailleurs accompagnée de la fermeture de 17 centres aux Etats-Unis et 4 en Europe.

L'équation entre compétitivité et volonté de sauvegarde des emplois nationaux est loin d'être idéale
IBM, elle, s'est réorganisée, et est entrée de plein pied dans l'ère offshore en se portant acquéreur dès 2004 du spécialiste indien en matière de centre d'appels, Daksh e-services, et de ses 6 000 employés, devenu depuis une filiale à part entière de Big Blue.

Enfin, certaines SSII communiquent sur leurs recrutements sans faire état d'une politique de licenciement particulière, comme Accenture qui prévoit d'embaucher pas moins de 30 000 collaborateurs en Chine, Inde ainsi qu'aux Philippines d'ici à 2008, tandis que Cap Gemini, elle, a déjà recruté près de 3 000 personnes en Inde et prévoit d'en recruter 10 000 autres d'ici la fin 2005 (lire l'article du 28/07/2005).

En France, selon le cabinet d'études et d'analyses PAC, les prestations offshore représenteraient 3% des dépenses totales en matière de sous-traitance, soit 300 millions d'euros sur un total de 13 milliards d'euros, tandis que le Syntec Informatique estime que l'offshore compterait seulement pour 2% des services informatiques soit à peine 5 000 emplois en France. En revanche, l'association estime que près de 40% des prestations informatiques peuvent être susceptibles d'être externalisées selon ce mode.

En tout état de cause, l'offshore est un sujet difficile pour les principaux intéressés, les entreprises clientes. "Aucune société ayant des références réelles en France, c'est-à-dire avec des clients français pour des applications fonctionnant en France, ne pourra faire témoigner ses clients" nous a confié un prestataire offshore. Le signe flagrant d'un non-dit révélateur... Et dangereux car il "permet aussi à beaucoup de sociétés et de personnes de prétendre travailler avec tel ou tel groupe alors que ce n'est pas la vérité".

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L'offshore, à l'inverse, est aussi une caractéristique dont on se prévaut, parfois à l'excès : certains acteurs parlent ainsi de "sociétés qui travaillent à l'étranger pour tel groupe et le déclarent comme client offshore", ou encore de "SSII qui disent faire de l'offshore pour leur cours de bourse alors qu'elles font faire le travail par des inter-contrats".

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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