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| La Pologne, terre favorable aux technologies françaises |
| Considérée comme destination "nearshore", la Pologne grimpe pas à pas les échelons technologiques, attirant depuis longtemps déjà les plus gros acteurs par ses coûts salariaux modérés.
(24/10/2005) |
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Selon un rapport du Forum économique mondial publié en septembre, la Pologne ne figure qu'à la 51e place mondiale en termes de compétitivité.
Mais, à la différence des mastodontes européens comme la France ou l'Allemagne, elle gagne neuf places en un an, la France en cédant quatre (au 30e rang) et l'Allemagne trois (15e place).
Parmi les facteurs expliquant cette progression, on peut citer les salaires pratiqués dans le pays, notamment dans le secteur informatique. Ainsi, sans atteindre les très bas niveaux des pays offshore (Inde, Chine, Philippine...), les salaires annuels moyens polonais sont, selon le cabinet neoIT, de 15 900 dollars pour un informaticien junior et de 41 616 dollars pour un manager possédant 5 à 8 ans d'expérience (lire l'article du 06/06/2005).
Tout ceci est sans aucune mesure, bien entendu, avec les rémunérations en vigueur dans les pays européens les plus riches. Le salaire annuel moyen chez HP France est, selon les syndicats qui ont géré la récente crise du site de Grenoble (lire l'article du 28/09/2005), d'environ 48 000 dollars (dixit Le Point).
Les niveaux de salaires polonais attirent donc les entreprises technologiques les plus connues (HP, IBM, Philips...) qui y délocalisent leurs centres de recherche, de développement ou de production... Selon une étude de Frost & Sullivan publiée en début d'année, "la Roumanie et la Pologne sont aussi d'idéales destinations à bas coûts possédant des compétences élevées qui répondent mieux aux besoins de l'Europe occidentale que des pays comme la Malaisie, la Chine ou l'Inde" (lire l'article du 13/01/2005).
Il faut dire que, en termes de formation, la Pologne s'est engagée dès 1998 dans un vaste plan de formation aux TIC et d'équipement informatique au sein de son système éducatif. Le plan Interkl@sa est certainement l'initiative la plus significative : il prévoit différentes actions comme le "Notebook pour l'enseignant", la création d'académies informatiques locales et le lancement d'un programme de vente d'ordinateurs de seconde main aux écoles et bibliothèques qui en font la demande.
| Forte présence des acteurs technologiques français |
Les acteurs technologiques français ne sont pas en reste. Steria a ainsi récemment annoncé son intention de créer une agence en Pologne. Le marché polonais est par ailleurs très sensible aux technologies françaises compte tenu de la forte présence d'opérateurs liés aux télécoms tels que France Télécom. Ce dernier a racheté, en 2000, pas moins de 35 % de Telekomunikacja Polska SA, opérateur gérant 90% des accès Internet nationaux.
A noter également que la France est le premier investisseur étranger en Pologne, 700 entreprises à capitaux français y employant directement 150 000
personnes (source : Ministre délégué au Commerce extérieur). On compte parmi elles Alcatel, Capgemini, Bull mais aussi une multitude de PME qui ont fait de ce marché une de leurs bases "export".
Notons enfin que la Pologne a joué un rôle déterminant en 2004 dans la bataille qui a opposé partisans et opposants aux brevets logiciels. En signifiant son désaccord avec le vote du Conseil des ministres européens sur les brevets logiciels du 18 mai 2004, le gouvernement de Varsovie avait fait basculer la majorité qualifiée du Conseil des ministres européens dans le camp du "non" (lire l'article du 19/11/2004).
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