Jamal Labed est le porte-parole de l'Association Française Des Editeurs de Logiciel (AFDEL), tout juste créée. Il est aussi co-fondateur et Président de Staff & Line, éditeur de solutions d'IT Management.
JDN Solutions Quelle est la raison d'être de l'AFDEL ?
 Jamal Labed L'AFDEL veut représenter les éditeurs de logiciels exerçant une activité de R&D en France. Nous sommes une dizaine de membres fondateurs mais nous grossissons très vite, de nouveaux membres nous rejoignant chaque jour. Notre but est d'être une soixantaine en janvier prochain.
Nous voulons mieux faire comprendre la profession d'éditeur de logiciel dans ce pays, auprès des pouvoir publics, des médias – presses économique et généraliste surtout –, de l'opinion publique et des organisations professionnelles. Il faut savoir par exemple que nous n'avons pas de code NAF / INSEE. Nous nous connaissons mal – en termes de poids économique, d'enjeux – et nous avons des chiffres partiels sur notre activité.
Quels autres objectifs vous-êtes vous fixé ?
Nous voulons également aider au développement de l'industrie du logiciel, en France mais aussi en dehors de nos frontières, en favorisant certaines mesures. Pour cela, nous souhaitons travailler de concert avec l'ESA, association qui vient de se créer au plan européen.
Enfin, nous voulons permettre aux éditeurs de se rencontrer, de partager leur savoir-faire et leurs expériences. Au sein de l'AFDEL, il y a de gros éditeurs tels que Dassault Systèmes ou Cegid mais aussi de plus petits, les échanges n'en seront que plus riches.
Nous allons donc nous atteler à recruter des membres, à produire des chiffres, pour mieux cartographier notre secteur, et regarder dans le calendrier parlementaire les points sur lesquels nous pouvons intervenir, comme le Small Business Act à l'européenne, la contrefaçon, les brevets logiciels...
Justement, sur les brevets logiciels, l'AFDEL n'est-elle pas une réponse directe aux anti-brevets qui se sont montrés particulièrement efficaces lors du récent débat autour d'un projet de directive européenne ?
Non, ce n'est pas l'objectif mais il est vrai que tout le monde appelle de ses vux un renforcement de la protection de la propriété intellectuelle. Nous appelons tous de nos vux ces aspects là mais nous ne nous inscrivons pas non plus contre le libre.
Nous voulons regrouper les éditeurs qui ont une activité industrielle de R&D en France, voilà l'objectif de notre association. Mais, pour revenir au débat que vous évoquez sur les brevets logiciels, il aurait effectivement été nécessaire de faire entendre la voix des éditeurs. Le débat européen autour de ce projet de directive nous a interpellés et un certain nombre d'entre nous se sont mis autour d'une table pour en parler.
AIMS, Cegid, DS, Reportive, Geac
France, Berger-Levrault, Microsoft France, Navidis et Staff & Line sont les membres fondateurs de l'AFDEL. |
