CAS UTILISATEUR
Sommaire DSI 
Carrefour peaufine son expérience de l'offshore informatique
Profitant du déploiement de PeopleSoft en 1998, le distributeur s'est lancé dans une expérience offshore limitée au domaine financier. En 2004, avec Compass, l'extension à tous les domaines de l'informatique d'entreprise s'est opérée.   (25/11/2005)
  En savoir plus
 Séminaire Benchmark Group : Externalisation
Dossier Externaliser l'informatique
Au sein du groupe Carrefour, l'offshore informatique débute en 1998, lors du choix - au niveau groupe - de l'ERP PeopleSoft. Il est alors décidé de confier à un prestataire offshore un certain nombre de tâches relatives à l'infrastructure serveur et aux postes client (centres de calcul, plan de reprise d'activité et gestion d'incident) pour le seul domaine de la finance.

"Le groupe a toujours eu une forte culture de l'informatique interne. Nous n'avons pas non plus suivi les recommandations habituelles, à savoir bien maîtriser un domaine avant de l'externaliser. Avec PeopleSoft, nous sommes partis de zéro", déclare Michel Clerget, directeur des opérations et services (DSIG) chez Carrefour.

Partant de rien, le service informatique décide néanmoins de rédiger un catalogue de services structuré afin de mesurer les activités du prestataire choisi (son nom n'a pas été dévoilé) et de définir les rapports d'outsourcing. Trois clauses du contrat viennent placer quelques garde-fous supplémentaires : une équipe dédiée à Carrefour se charge sur place du dialogue entre les équipes et rend compte directement à la direction informatique, les temps non consommés par cette équipe étant affectables aux projets tandis que l'infrastructure (serveurs, réseaux) est toujours prise en charge par Carrefour.

L'expérience, concluante sur certains aspects, génère cependant des insatisfactions sur l'aspect gestion d'incident (service desk). En 2000, ce service est réinternalisé en un mois, suite à la demande de la communauté des utilisateurs de la finance. En 2001, le contrat initial est scindé en deux, une première partie pour les centres de calculs et une deuxième pour la gestion des plans de reprise d'activité.

"N'avoir qu'un seul interlocateur s'est finalement révélé être un poids"
(Michel Clerget Carrefour)
"N'avoir qu'un seul interlocuteur s'est finalement révélé être un poids. C'est pourquoi nous avons décidé de scinder ce contrat en deux. Par ailleurs, notre contrat de services s'est petit à petit transformé en engagement de moyens. Au lieu d'une boîte noire, nous nous sommes retrouvés à gérer une équipe dédiée au quotidien", confie Michel Clerget.

Autre désavantage constaté par le DSIG de Carrefour : l'engagement contractuel pris sur cinq ans n'était pas suffisamment variable ni évolutif, impliquant de grosses difficultés en cas d'imprévu, par exemple le développement de nouvelles applications. Rédigé en anglais - mais prévu pour le droit français -, son adaptation nécessitait un long temps de rédaction, Carrefour n'étant pas habitué à ces spécificités de droit.

Pour éviter que ne se répètent ces écueils, Carrefour profite de la fin du contrat, fin 2004, pour mettre à plat ses relations offshore. Il s'appuie pour cela sur les conseils de Compass et réalise un audit du marché mais aussi de son prestataire. Cela permet au distributeur français d'établir un modèle de coûts selon des services très précisément décrits et donc comparables. Le prestataire se révèle alors au niveau du marché mais pour un niveau de productivité légèrement inférieur.

"Nous avons choisi fin 2004 d'étendre l'offshore à tous les domaines de l'informatique d'entreprise. Mais le modèle que nous avions ne convenait pas pour un projet aussi critique. Aussi avons nous fusionné la renégociation du contrat global avec la création de trois 'centres de données zones' : un en Europe, un en Asie et le dernier en Amérique Latine", explique Michel Clerget.

Un contrat zones vient compléter le contrat global et étend son périmètre
Pour ces trois centres de données, le contrat ne prévoit pas d'engagement dans la durée ni même sur les applications développées. Il contient uniquement des scénarios possibles, sans précision de volume. "L'idée consiste à avoir un catalogue de services qu'on peut librement assembler selon les besoins. La direction souhaite des coûts prévisibles avant tout, pas forcément le prix le moins cher", souligne le DSIG de Carrefour.

L'offshore par zone se focalise alors sur une première application, la gestion commerciale, sur laquelle Carrefour demande à ses partenaires de s'engager sur des niveaux de services (SLA). Une démarche qui complète idéalement le premier contrat global d'offshore. Les centres de données zones apportent leur expertise sur des outils précis et s'engagent sur la qualité (avec un impact sur les coûts) tandis que le second apporte une réactivité et de la souplesse à l'entreprise.

  En savoir plus
 Séminaire Benchmark Group : Externalisation
Dossier Externaliser l'informatique
"Nous cherchons l'équilibre entre la baisse des coûts et la perte de la connaissance de notre infrastructure", affirme Michel Clerget. Un bémol subsiste toutefois pour le DSIG : aucune des sociétés démarchées lors de l'appel d'offres fin 2004 n'a souhaité s'engager sur un plan de reprise d'activité sans connaître au préalable l'application, son périmètre géographique et fonctionnel.

Le projet en bref
Entreprise
Carrefour
Effectifs
430 000
Secteur d'activité
Grande distribution
Type de projet
Externalisation offshore
Périmètre externalisé
150 serveurs / 88 To de données (décembre 2004)
Prestataire retenu
Compass (audit services offshore)
Date de lancement du projet
Avril 2004
Date de fin du projet
Novembre 2004
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire DSI
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters