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IBM : International Business... Services
Le revirement du géant vers le service était devenu inévitable suite au premier exercice déficitaire de son histoire, en 1991. Retour sur les choix stratégiques opérés par Big Blue.   (28/11/2005)
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Depuis sa création, en 1911, la Computing Tabulating Recording Company - devenue International Business Machines en 1924 -, a développé plusieurs milliers d'applications, tant logicielles que matérielles, et s'est imposé comme acteur incontournable dans l'univers informatique mondial.

Mais 80 ans après sa création, Big Blue émet le tout premier profit warning de son histoire (en juin 1991) et se dote, en 1993, d'un nouvel homme fort en la personne de Louis Gerstner. Ce dernier aura pour délicate mission d'amorcer un revirement stratégique devenu inévitable.

IBM doit en effet rapidement trouver un levier de croissance afin de parer à la chute de sa part de marché sur le segment des systèmes d'exploitation et notamment d'OS/2 face à Windows 3.0 (lire l'article du 19/07/2005) et anticiper le déclin annoncé des ventes de grands systèmes (mainframes) face aux architectures client-serveur.

Les choix stratégiques opérés sont principalement au nombre de trois : rachat de Lotus Notes, ce qui permet de générer de forts revenus de licences, vente de l'activité impression (Lexmark), et développement d'une activité ne faisant pas jusqu'à présent partie du coeur de métier du new-yorkais : les offres de prestations de services et de conseil.

Aperçu historique
Acteur
Date de création
Nombre de collaborateurs
Principaux dirigeants
IBM
1911 : création de Tabulating Recording Company (TRC), qui devient IBM (International Business Machines) en 1924
329 001
(au 31/12/2004)
Président, et Président du directoire : Samuel J. Palmisano
Présidente d'IBM France : Françoise Gri

Et c'est à Samuel Palmisano (actuel président directeur général de la firme) que revient la décision de réaliser ce choix crucial et d'accompagner l'entreprise vers des terrains encore inconnus en rachetant, en 2002, l'activité conseil du cabinet PricewaterhouseCoopers pour près de 3,9 milliards de dollars.

Les activités de services comptent pour la moitié du chiffre d'affaires global
IBM, acteur historique en matière de développement logiciel et matériel (lire l'article du 13/12/2004), aura également céder ses activités disques durs au japonais Hitachi en 2002.

Et, signe encore plus emblématique de la rupture engagée vers les services dès 1991, celui de céder son activité PC au géant chinois Lenovo pour près de 1,25 milliard de dollars (lire l'article du 19/12/2004).

La traduction dans le bilan financier des activités de services et de conseil est sans appel : près de la moitié des revenus (soit 46,2 milliards de dollars en 2004) sont ainsi générés par ce domaine, soit autant que les revenus cumulés des activités matériel (31,15 milliards de dollars en 2004) et logiciel (15,1 milliards de dollars en 2004).

Tableau de synthèse du bilan financier (en milliards de dollars)
Années
Services
Matériel
Logiciel
Financement
Autre
2004
46,2
31,15
15,1
2,6
1,2
2003
42,6
28,2
14,3
2,8
1,1
Evolution
8,4%
10,3%
5,5%
(7,7%)
9,3%

Mais la transition vers ce nouveau modèle économique ne se sera pas réalisé sans heurts. Et c'est du point de vue des ressources humaines que les dommages collatéraux ont été les plus significatifs avec une restructuration au début de l'année 2005 qui aura concerné près de 10 000 collaborateurs en Europe. L'activité de services aura été principalement recentrée sur les prestations d'externalisation de processus ou Business Process Outsourcing.

Il semblerait que cette activité d'externalisation des services soit à même de procurer à IBM une certaine sécurité en générant des revenus confortables à forte marge, au détriment de revenus tirés d'un marché informatique dont les règles du jeu deviennent plus floues.

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Ainsi, alors qu'Apple annonce qu'il abandonne les puces Power PC pour équiper ses futures versions de postes de travail Macintosh, Big Blue peut se consoler en apprenant que les constructeurs Microsoft, Sony et Nintendo l'ont tous choisi pour fournir plusieurs processeurs de leurs machines de jeu respectives X-box 360, Playstation 3 (processeur CELL) et Révolution.


Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
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