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| Novell : la renaissance grâce au libre |
| Alors qu'il avait été précurseur en matière de systèmes d'exploitation réseau, Novell s'est heurté de plein fouet à la forteresse Microsoft. Contraint de réorienter sa stratégie vers l'Open Source, son salut viendra-t-il du libre ?
(28/11/2005) |
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Le rachat de l'allemand SuSe en novembre 2003 (lire l'article du 05/11/2003) a constitué le tournant stratégique majeur du spécialiste - et précurseur - sur le segment de marché des systèmes d'exploitation réseau.
En lançant, en 1983, son OS Netware (dérivé de Xerox Network System, développé dans les années 60 à Palo Alto), puis en se portant acquéreur, plus de dix en plus tard (1994) de Wordperfect Corporation, la firme américaine n'avait jusqu'alors jamais caché son intention de rivaliser avec le géant Microsoft.
Mais devant l'effritement des parts de marché de Netware (dès 1997, les licences de Windows NT Server dépassent celles de toutes les versions de l'OS Netware ) et le revers subit suite à la revente du fournisseur de solutions bureautiques Wordperfect à Corel, en 1996, Novell se retrouve au pied du mur.
Se rendant à l'évidence qu'il ne sera pas possible de rivaliser avec le géant de Redmond, notamment sur son terrain de jeu privilégié (celui de la bureautique), l'éditeur originaire de l'Utah décide de transformer son coeur de métier pour devenir l'un des plus grands distributeurs (avec RedHat) de solutions Open Source.
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Acteur
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Date de création
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Nombre de collaborateurs
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Principaux dirigeants
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Novell
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1979 : création de Novell Data Systems, rebaptisé Novell en 1983
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5 900
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Président : Jack L. Messman
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Le revirement stratégique aura en réalité été engagé dès le mois d'août 2003 (lire l'article du 05/08/2003), avec le rachat de Ximian et de ses développements GNOME (environnement graphique du système d'exploitation libre GNU) et Mono (plate-forme de développement Open Source permettant d'exécuter des applications .NET) .
| La seule activité de licences ne permet pas d'assurer la viabilité financière de l'entreprise |
Reste toutefois à mesurer les impacts sur le bilan financier de l'entreprise d'un tel revirement et cerner la pertinence de ce modèle économique.
Entre 2003 et 2004, les revenus issus des licences ont diminué de 11%, à 238 millions de dollars - à comparer aux 265 millions de dollars dégagés en 2003. Dans le même temps, les activités de maintenance et de services (qui comptent pour plus des 3/4 des revenus de l'éditeur) ont augmenté de plus de 10% (à 928 millions de dollars en 2004, alors qu'ils s'établissaient à 840 millions de dollars en 2003).
Force est de constater
que les revenus dégagés par l'activité de licences ne permettent pas à l'entreprise d'assurer sa viabilité financière et la pérennité de ses activités à long terme. Dans ce contexte, elle doit impérativement optimiser le rendement et la marge générée par ses activités de service.
Tableau de synthèse du bilan financier (en milliards de dollars)
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Acteur
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CA 2004
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CA 2003
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Evolution
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RN 2004
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RN 2003
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Evolution
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Novell
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1,2
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1,1
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9%
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0,06
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(0.2)
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NS
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En faisant le choix du tout Open Source, l'éditeur a certes trouver un pôle de croissance tout en étant en mesure de se développer sur un marché où la concurrence est loin d'être aussi acharnée que sur celui des solutions exclusivement propriétaires (Oracle, Microsoft...).
Mais les maigres revenus engendrés sont loin de satisfaire les actionnaires de l'éditeur et notamment Blum Capital Partners LP qui a sommé, en octobre dernier, la direction générale d'envisager des mesures visant à l'amélioration de la rentabilité de l'entreprise.
Ce sur quoi la décision des dirigeants de Novell ne s'est pas faite attendre : actuellement en proie à des turbulences sociales, l'entreprise devrait avoir supprimé pas moins de 1 160 emplois (soit 20% de ses effectifs) d'ici la fin de l'année 2005.
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